Page 60 - Abbé Marin DUCRET
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                    Pour ~carter tout~ suqn·ise. nu  moment oil ils
                  rêmplissaient  (1uel(iu~  fonr.tion  s;1int~~  des veH--
                  Jcor~  au  loio  t'taieut.  post.;s  ~n  s~ntineJles.  Si
                  <JU<'lq11e cliose de  suspect 8e produi,ah, u1l si!,{nal
                  ~tait  rapidement  ~lonnC  cl  tran~mii;.  1l  y  avait
                  de mémc cotr'e )c~ fi.JelE!s ,le.s  mots de pa,:.se.  d~i-
                  signes  convenu~  pour  irh.tiquer  rarri\.·~~  ou  la
                  présence du  prêtre  :  une  pi<'rre  était  rctournêf'
                  en  tel  en<iroit,  one  h,·aochc  d'arbre  penôait
                  cassée  aux  ahonls  .,·ron  viHage.  pc(ites  choses
                  myst~ri~u!-.~S qui  font soog~r à la dure  ~xistence
                  des J.Jremiers  chr~tieo~.
                    ,\·}arln  Dûc1C? vivait czu~  vie  p~oiblc et dan-
                  gereuse; et par de  tels  moyen,  011  d'autr<,s d~
                  son  invention~  se  mettait.  en  cont:icc  avec  les
                  habitants des hameaux <1uïl  visitait.
                    Son  miob.tôrc- 1'~1Hratn;,it  sans  ccs~c  d'une
                  )i)C.tlit.=. 4lans une autre: le cooduisah parfois jus--
                 11u·au  chef-liP-u  ùu ùi~trict.
                    Ce  fut  là~  à  Carouge  mt'me,  qu\J  j,>ua  un  de
                  ses  bons tours.
                    Il devait administrer dao~ cette ville un mal;1<lt,.
                  C.a  cho . ..;c  ~•ait co•H\uc-.  Sun·tilJC  de  pr~~  par la
                  police  en  ev~lJ.  que  fit-il~·  Il  s'hahilla  en  men-
                  diant  et~  \'CLu  Ùl'  j.!ueniUes,  il  ~•en  \'Ült  :i.nx
                 abords  tie  la maison,  jc1anc: de,rant  lui de petitt;
                 c~lilJoux,  ;1v~c  l~  rire  oiais d'un  fa.ihle  ù'esprît.
                  11  pc'oètra  de la  sorte dan~  le  logis du mourant,
                  qui  re4>·ut  J~s  <lP-rniers  ~er.oor . ..;  de  ln  religion.
                  Pc-r;:.;onnc- ne  $Oupçonna  que  les  aUur~s  <le  r:P.
                  pauvre l4liot  tlissimulaient  )a.  courag-cu':iC  ë:1clîon
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