Page 109 - Abbé Marin DUCRET
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En ce temps. te., pr~tre~ c-n grand nt>mbre
(>ta.ient sùccis de leurs cachettes et .se m~ttaient i1
officier d'une m~1nit:'re assL-.t régutîèn~ dans les
~.~lises ,ou\"erte~.
Or, le digne curl\ de C.)rdou, ~I. Pissard, que
rien n'avait pu eloigner de ses paroissieus depUÎ$
ù~ux ans. voulut, lui aus5i. le t6 avril, célébrer
dan.; son église la f~tC' de Pâques. Ce fut l'occa-
~ion d'une scèoc sauvage. Pendant qu'il disait 1~
m~sse, il fut arraché d~ l'autel par six gendarme~
~,u~une trct1talne tlt\ soldats soutenaient, haïon•~
nette au canon.
Ce coup ùe iorcc .~e proJui:-.lt sous le n-.gard rle
lwavcs gens qui n·a\'ai~nt jamais applaudi les
orateurs rt\·olutionnaires de passag-e et demeu ...
,·aient incol\solablc~ an milÎ<"ll de la guerre faite
a leur rcli~·io11. C'n~ 111tte ~anglante fail!it s'en~
~ager ; quatre soldat:,.) des le premier instant,
forent dèsariuês ~nr le s~nil <le l'église (t).
Que :-:erait-il nnÎ\"Ê' ~ans les exhortations ùu
prêtre. qu·on emm~na non ~aM peine à Sallan-
ches? La tri5tc c~corte fut suivie par la population
menaçante~ homrnes et fc,nmes; :es femm<"$ hors
,i'elles, ayant rempli de cailloux leur tablier de
soie mis pour ln grand~ iête. a5saillircut la troupe.
il coups ,le pierre, durant un bon qua,·t d'heure-
ùe chemin. ·Ce$ Vê\Hlantes gens ne se retirèrent
q_n'il la prière instant~ de lcnr curé qui leur <lit :
u Mes .c11ni~. "·ous voye1. (lue vous me faites mal-