Page 106 - Abbé Marin DUCRET
P. 106

-  1r,6  -
                   L'abbé Ducrcy réunit ~i)cncicu.~cmcnt se~ co,n-
                pagnons autour  de  lui.  trt~ce  en  que~ques  mot~
                brefs ~t  pr~cis  la.  marche  à  !)ùivrc,  plong·e soI1
                regard  r,~~olu  dans  k$  yeux  de  ch;,\cun,  E'n
                a-;-;igoant  le?s  place~  :  c,  C'e$t  moi  4ui ai  conç:..i
                le  projet  et  qui  m'expose,  dit-il  aux  malfai-
                teurs  trnf~rmés  c.laus  la  m<'mc  chambre.  il  me
                ~emblc  juste  l\e  poser  une  condil:Îon  :  c·~st
                4ue les prêtr~s  sortiront les premiers,  \"OU$  nom,
                '--UÎ\"TC'Z.  n
                  L'ordre <".~t  c,:-imprh: ..  T /on <les  précrcs connais-
                ~ant  la  ville  frzinçhit  la  lJri-ch~f  et.  ~n  tête 1..l~
                file,  !(agne le  i,:aleti.s et  la  toitur~.  Ko,re abbé,
                ,tan~ sa  noble  ,·ailinr.ce,  mar,he  le  dernier.  On
                ~e g:fisse  douceu\ent jusq u·~ rc.sca~lt>r ,rune mai-
                ~on  contiguC',  pour  dispnraitre  c.lans  l111c  ruelle
                ,·oisine tle  la place Saint~U~·c-r .
                  .:\tai5t un peu de bruît a donne re,·eit; le~ rnali.1:1ë~
                tt"urs qui  marchaient a la :::uitc .~one  nrn:•,es par
                les surreiilants accourus. Si courte qu~ soit leur
                ré-~i~t~uice.  elle rl.onn~  le  te10p<i  aux  prêtrc-~  de
                ~·e1oignt-r-:  et les gartles, en tüute ld1tt.~,  se vreci ...
                picent  ctux  portes de la  vine.
                  Pendant qu~  la gendarmerie ~'..:•lartce  au  h>i~,
                pour c:oupe1·  la  retraicc- C"t  battre les tn-enut"s,  les
                fugitifs.  qui a\·aie111  eu  la 1ir~caution  de  se di~-
                perser rapid.,ment.  cherchent  l'abri  le  plus pro-
                ch~.  I.'al>bt  Rey  se dirige  ,·ers  l'ètahlissemenc
                des Orphelins,  où il  est coouu:  :\iacin  Ducrey
                avait  dit trf's calme à  \'un de ses çompag·non~  :
                c,  .Suh·ez-moi  '>:  et ::-·etait  inêlJ  tranquillement a
   101   102   103   104   105   106   107   108   109   110   111