Page 105 - Abbé Marin DUCRET
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h;<l,iletê.  t;,..,,  petite  lime  lui  arriva  du d8hors.
           on  ne sait  e;on\ment.  dan~  un  pa~n  de  muoition.
           Il  lima  te  ressort de  sa  montre,  en  fit  une sci"
           minûscu)e,  avec  laquelle  H  attaqua  lentement,
           dan$ un coin, Je  pl;,f:. nd tr~s  has ,le la chambre.
              T.liffir,ile  opération  :  on  :,e  pouvait  travailler
           que le  mali11  et  le  soir.  entre joûr et nuit, dan:,;
           une  derni-~umiëre ~  il  fallait  cacher  (ians  le~
           paillasses ou dissimuler en <kssous  le  pl"tras et
           )es  autn~s 1~ëhris  qui  tombaient;  il  fallait au5.3i
           ùt:'tourner  1 "attention 1..ks  geôliers et masqu~r k
           travail  accompli.  A  ~et  effet,  l'abbé  employait
           un~  planche  qui  s'aclaptait  â  merveille  en  cet
           endroit de  la chambre.  Sur  cette  plan<:he  étai~
           reprC<;cnte  un  policier  ponr~uivant à  pP.rdre  ha-
           lein~ un  prètrP quïl n~ pou\.'ait  att<"indre, retenu
           qu'il  était  par un  ,tial,;e  à  longue  <111eue  ~per-
           dnmcnt  &C'crochl!  aux  1lans  rle  son  habic.  Le
           tahlean etait d'un  comique d'expression  tel~  que
           Je..;  sorveHl3nts~  pas sectaire~ <lu  re$tC, en riaient
           (?e bon cœur. $ans soupçon:>.:-r la terrible surpris"
           <1ue  le  malin  caricaturi$te  leur  cti..;sfmalait  là-
           de~sous.
             J\\ais voici qu·uu soir la boi')c,ici e~t sciêe.  Un~
           petite  poussée  et  la  hrèche  sert\  ouverte.  Le
           rr.oment  E?:-it  ,·enu  de jou~r )a partie  suprème,  Il
           n,y  a  pa~  une  minute  â  perJr~:  car lts  prètres
           colldal)1of?'s i1.la dêporration dojvent qnitterCham-
           héYv  hientot.  le  len,iemain, a•t-on  mèmedit (,}.
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