Page 351 - Les merveilles de l'industrie T3 Web
P. 351
INDUSTRIE DE L’EAU 349
Fig. 154. — Aqueduc de la Vanne (traversée des sables de Fontainebleau.)
des formations d’eau douce. L’aqueduc Le siphon de Moret descend et remonte
passe d’abord en souterrain dans un mame les coteaux de la vallée au fond d’une tran
lon de sable d'eau douce, connu dans le pays chée ouverte dans le calcaire d’eau douce ;
sous le nom de Tertre-Doux, puis il entre au fond de la vallée, il est supporté au-des
dans l’argile plastique, composée d’une seule sus du niveau des grandes eaux du Loing sur
couche de glaise panachée de gris, de violet 33 arcades d’une longueur totale de 584 mè
et de rouge, véritable terrain éruptif ana tres. Les fondations de ce ■grand ponta-que-
logue à ceux que vomissent, encore de nos duc (fig. 154, page 349) reposent sur les
jours, les geysers d’Islande; au-dessus de la graviers des alluvions anciennes du Loing.
glaise s’élève une masse puissante de cal L’extrémité d’aval du siphon passe par
caire d’eau douce d’une grande dureté. Les dessus le chemin de fer du Bourbonnais,
souterrains de Radignon, de Noisy-le-Sec, sur un pont métallique de 30 mètres d’ou
de Ville-Saint-Jacques sont ouverts partie verture. A peu de distance de ce pont, le
dans l’argile, partie dans le calcaire, quel tracé quitte le calcaire d’eau douce pour en
quefois dans les deux à la fois. Ils ont donné trer dans un terrain marin.
lieu à de grandes difficultés d’exécution. Après avoir traversé les sables de Fontai-
L’extraction du calcaire d’eau douce, dans bleau depuis les substructions de Morel jus
le souterrain de Ville-Saint-Jacques, a coûté qu’aux arcades de Chevannes, la longueur de
32 francs par mètre cube. cette partie de l’aqueduc se décompose ainsi :