Page 20 - Les conseils du veterinaire
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l8 PRÉFACE
qu'il ne donndt l'illusion du savoir. Plus j'avançais dans ma
carrière de vétéri"naire, plus j'ambitionnais de faire partager
mes connaùsances et d'accroitre chez les autres le désir que
j' avat"s moi-même d'ajouter à mon modeste bagage scienti-
fique ou à mon expérience pratique. Quand son auteur n'au-
raù obtenu d'autre résultat que de stimuler puùsamment cette
soif de connaître si nécessaire à tous ceux qui veulent s'élever et
réussir, il aurait déjà fait œuvre utile. Mais j'ai la convicti·on
qu'il donnera déjà les éléments fondamentaux de préservation
de la santé des animaux.
Puùse-t-il aussi lancer cette idée de la plus-value mar-
chande d'un animal reconnu sain. Quand on redoutera, autant
que cela devrait être, les méfai"ts del' entrée dans une étable ou
une écurie, d'un am·mal en puùsance de maladie, quand on
aura le souci permanent de maintenir ses troupeaux à l'abri
de toute contagi·on, quand l'orgueil légiti"me de l'intérêt bien
compris inciteront les éleveurs à rechercher autant la pléni·-
tude de la santé que la pureté de la race, alors nous aurons,
en agriculture, accompli un grand progrès et lui aurons
assuré une nouvelle source de richesse.
Il faut sans cesse tendre à la perfection des êtres et des
moyens d'acti·on sur eux. Il n'est d'effort, si modeste soit-il,
qui ne prenne de valeur quand il a ce but, et qui ne trouve sa
récompense ou son paiement dans sa seule mise en œuvre.
Puisez donc dans ces pages des connaùsances certes, des
conseils, des indfrations, des points de repère, mais aussi cette
crainte salutaire des affections qui dédment vos troupeaux, et
dont il faut vous défendre avec une vigilance de tous les
instants.
Le corps des vétérinaires vous aidera dans cette lutte contre
les ennem?°s des animaux. Qu"elle soit entreprise en coordon-