Page 19 - Les conseils du veterinaire
P. 19
PRÉFACE 17
plus difficilement saisissable que la cause réelle d'une rupture
de l'harmonie des phénomènes vitaux créant l'état de maladie.
Rien n'est plus déli"cat que l'intervention dans un mécanisme
d'une perfection telle qu'i"l reste un sufet permanent d'études
pour les plus grands savants. Ce qui doi"t mettre en garde
contre eux-mêmes ceux qui seraient tentés de porter des dia-
gnostics et de formuler des traitements avec une assurance
égale à leur ignorance. Ce qui nécessite pour les docteurs
vétérinaires une formation scientifique et professionnelle ayant
de profondes assises et se poursuivant sans cesse parallèle-
ment aux études et aux découvertes des laboratoires.
Mais s'il reste du rôle exclusif du médecin de déterminer
avec précision l'01·igine d'une maladie, la cause d'une défi-
cience organique, l'ennemi· qui s'est introduù dans la place et
la mine: d' a.panner les mesures à prendre pour lutter contre
une épidémie, ou plus couramment pour mettre l'être en état
de résistance; d'apporter avec le maximum de rapidité l'aide
efficace à lïndivi·du en rupture d'équilibre vital; i"l n'en reste
pas moins que ce rôle ne peut être efficacement rempli que s'il
entre en jeu à temps, et qu'il se trouve pour l'exécution des
ordonnances des concours aussi avisés que prudents.
D'où la nécessité pour tous ceux qui ont la directi·on d'un
élevage, qui sont comptables de la vie et de la mort des ani·-
maux qui leur appartiennent ou leur sont confiés, d'avoir des
connaissances générales leur permettant de déceler les mala-
dies, de les prévenir grdce au.r règles d'hygiène et aux vacci"-
nations, de tenter de les fuguler dès leur appariti'on par des
moyens simples dans l'attente de l'homme de l'art, puis
d'appli"quer scrupuleusement les traitements indiqués par ce
dernier.
Je voudrais que ce livre éveilldt le désir d'apprendre, plus