Page 18 - Les conseils du veterinaire
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16 PRÉFACE
avance en dge et que, ayant appris déjà beaucoup de choses,
s' avive en lui le désir d'ajouter à ce qu'il sait.
Nous sommes des élèves toute notre vi"e, et c'est rester feune
que d'être passionné pour puiser des conseils près de ces
maitres si souples, si discrets, que sont les li'vres.
Il est vrai qu'il faut savoir choùir ses livres comme ses
maîtres. Ce traité, dvnt l'auteur a eu la témérité de me deman-
der la préface, a été écrù par un de ces praticiens que vous
appelez aussi souvent comme ami que comme médecin, par
un de ces vétfrinaires qui font partie de la grande famille
rurale et dont je voudrai·s voir s'étendre, s'amplifier le rôle de
technicien de l'élevage, de défenseur du cheptel, d'hygiéniste,
auquel vous demanderùz plus de p1·otéger vos animaux contre
la maladie, que de les guérir, et qui assurerait l'état de santé
plus qu'il ne rédigeait d'ordonnances.
Formule idéale que celle qui tend à suppri·mer les maux
dans leurs causes. C'est celle que développe la première partie
de cet ouvrage ; où il faudrait que chacun y puise le sens
ainsi, le gout profond de l'hygiène, qui n'est après tout que
la recherche des meilleures conditions aune vie normale.
llf ais arriveraù-on à réaliser un élevage rationnel et une
utilisation parfaite des animaux que ceux-ci ne ,-esteraient
pas moins assujettis aux 1·isques, au.x accidents, aux épidé-
mies, aux faiblesses de l'organisme, à ces rappels incessants
de la fragilité de tout ce qui vit.
Aussi faut-il être prêt à dépister ces multiples défaillances
de l'être, apprendre à les connaitre, à les deviner, les diffé-
rencier, pour juger de leur gravité et prendre sans retard les
décisions ou les mesures utiles. Le problème est infiniment
délicat, d'une complexité telle que la science la plus avertie
travaille sans cesse à le résoudre, partie par partie. Rien n'est