Page 56 - Les chemins de terre Complet

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--x ans la fraîcheur de ses dix-sept ans, Alexandrine vint frapper à la
porte de Saint-Joseph.

Postulante, puis novice, elle se fit remarquer par sa belle humeur, son
ardeur au travail, une piété simple et profonde, et aussi par un grand besoin
de parler et exprimer tout haut sa pensée.

Le 18 septembre 1897, elle revêtit l'habit et, après ses premiers voeux, elle
commença sa vie de dévouement.

La cuisine, les soins du ménage étaient son travail dans les différents postes
: Thônes, Cluses, Bons-Rivage. Elle passa plusieurs années à Vinzel
(Suisse) au service du pensionnat de l'école, en plus de son service auprès
de la Communauté.

Après la fermeture du pensionnat de Vinzel, elle vint à l'hôpital d'Evian.
Une chute l'oblige à un an de repos et lui laissera une infirmité.

Elle reprit son activité à Reyvroz. Dans ses moments de détente, elle faisait
une visite à Notre-Dame d'Hermone.

Soeur Marie-Andréanne était poète à ses heures et ses petites productions
ravissaient la communauté. Elle y introduisait même quelques mots de
patois.

En 1942, c'est le départ douloureux de Reyvroz où la petite communauté
est fermée. Elle rejoint alors la maison mère à "Sainte-Marthe", où une
grande fatigue de coeur la fixe pour de longs mois.

Alors que les crises cardiaques se font de plus en plus fréquentes, elle
supplie les Supérieures de n'avertir sa famille qu'après sa mort.

Elle décède à la maison mère le 14 décembre 1948, âgée de 68 ans, dont 49
de profession religieuse .

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