Page 68 - La Lecture Expressive
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oû il serait tombé, s'il avait pu réfléchir à l'horreur • de sa situation.
A la lueur d'une mauvaise lampe fumeuse, il travaillait tout le jour,
ne s'interrompant que pour faire deux chétifs repas, puis encore
jusqu'au milieu de la nuit. Enfin, il s'endormait, brisé de fatigue, et
s'éveillait pour reprendre sa tâche, au moment où un peu de jour
commençait à filtrer par le soupirail de la cave.
« Et ce n'est pas seulement pour moi que je travaille, pensait-il.
Si mon espoir se réalise, une affreuse mort sera épargnée à plus d'un.
qui en est menacé sans le savoir. •
(A suivre.)
Les mots : 1, Victuailles: provisions servant à la nourriture (rapprocher
vivres et ravitailler). 2. Déguster les mets: les gotlter en les savourant (rapprocher
golt, dégotlt, ragotlt). 3, Désolation: (proprement, désoler c'est rendre solitaire,
dépeupler, ravager); grand chagrin ; extrême affliction. 4. Obstiné: (proprement
qui se tient en face, sans en bouger); qui veut fortement. &. Horreur: page 36,
note 4.
Les Idées : Le prince tombe dans un guet-apens, Il va être égorgé : c'est à
son métier qu'il doit la vie ; c'est aussi son métier qui le sauve du désespoir et
de la folie.
1. Où le prince se rendlt-fl. un Jour 'l
2, Que lul arriva-t-ll au cours du diner ?
3, Quelle proposition fit-li aux brigands 'l
4, Que 1e passa-t-ll au palais lorsqu'on vit que le prince ne rentrait pas ?
15, Comment le prince employalt-11 ses Journées dans sa prison '/
Vocabulaire. Il s'endormit, bris6 de fatigue (n° 5).
Exercices
On est fatigué, épuisé (puits, puiser, mettre à sec), ére1 . "f
(les reins brisés), accablé, exténué, courbaturi!, harassé.
Exercice. Écrivez ces adjectifs en commençant par ceux qui ont le sens
le moins fort. Employez l'un d'eux dans une phrase libre.
Construction de la phrase. 1, Il ne perdit pas sa présence d'esprit : mon-
trez-le.
2. Ce n'est pas seulement pour moi que je travaille : que veut-il dire ?
R6daction. 1. Le tapis (lecture silencieuse: la suite du conte). Le prince
remercie sa femme : • C'est mon métier qui m'a sauvé de la mort, puis du déses-
poir el de la folie, enfin qui m'a apporté la liberté. • Faites parler le prince.
2. Une classe-promenade avec compte ll'endu. Visite à l'atelier d'un
arl/san (classons nos observations et nos découvertes, mettons-les au net,
achevons nos croquis).
3. Lettre. Votre père vous a chargé d'écrire à un artisan (couvreur, plom-
bier, plâtrier, etc.) au sujet d'une réparation urgente. Faites celle lellr~
O.M.l••D. 3