Page 31 - Histoire de France essentielle
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FRANCE FÉODALE. — 2S — Histoire-Texte.
CHAPITRE III
LA FRANCE FÉODALE
LA FAIBLESSE DES PREMIERS CAPÉTIENS
(Carte, page 3i.)
1. Hugues Capet. — Le duc de France Hugues Capet
commence la troisième dynastie, dite des Capétiens.
La Féodalité.
2. La féodalité. — Du temps des premiers Capétiens, il
y avait en France des ducs et des comtes aussi puissants que
les rois eux-mêmes. Ils avaient profité de la faiblesse des der
niers Carolingiens pour se rendre tout à fait indépendants
dans leurs domaines appelés fiefs (d’un mot germain, féod,
qui a donné féodalité). Ils levaient les soldats, percevaient les
impôts, rendaient la justice comme de véritables souverains.
Les évêques et les abbés, grands propriétaires, portaient, eux
aussi, des titres féodaux et exerçaient les mêmes droits que
les autres seigneurs.
3. Organisation féodale. - En réalité, le roi n’était
obéi que dans son duché de l’Ile-de-France. Les seigneurs le
reconnaissaient seulement comme leur suzerain (leur supé
rieur); ils étaient ses vassaux (ses inférieurs). A leur tour,
les ducs et les comtes donnèrent des terres à des guerriers, et
ils eurent des’ vassaux, qui pouvaient avoir eux-mêmes des
petits vassaux. La France se trouva ainsi partagée entre des
milliers de seigneurs.
4. Obligations féodales. — Le vassal prêtait serment
de fidélité à son suzerain, s’engageant à le servir à la guerre,
à l’assister dans son conseil et son tribunal, à lui verser une
somme d’argent dans certains cas. De son côté, le suzerain
devait protection et justice à son vassal.