Page 35 - Histoire de France essentielle
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COMMUNES. — 29 — Histoire-Texte.
réclamées par la population: il en résulta des luttes longues
et Sanglantes.
Les libertés obtenues étaient in
scrites dans un acte appelé charte.
La ville cessait alors d’être la pro
priété du seigneur; elle devenait
une petite république qui se gou
vernait à son gré. Elle avait son
maire, son conseil élu, son hôtel
de cille (Jig. 3a), son beffroi et son
année, la milice communale.
Les habitants des communes pri
rent le nom de bourgeoislffig. 3i),
Quant aux habitants des campa
gnes, ils ne gagnèrent rien à cette
révolution; souvent, au contraire,
ils eurent à souffrir des guerres de
commune à commune.
Les rois furent d’abord favo
rables aux communes : ils voyaient
là une cause d’affaiblissement de
la féodalité. Mais, une fois leur
autorité bien établie, ils les firent
administrer par des officiers
Hôtel de ville et Beffroi de Douai. COyaUX.
Résumé. — 1. Aux X‘ et Xl° siècles, les rois Capétiens furent sans
autorité. En réalité, la France était gouvernée par les seigneurs, véri
tables rois, sur leurs terres, sans cesse en lutte les uns contre les autres.
Le peuple souffrit cruellement pendant cette période.
2. Vers cette époque, T Église prêcha et dirigea vainement huit croisades
dans le but de conquérir Jérusalem sur les Turcs. Ces expéditions affai
blirent du moins la féodalité et firent profiter la France et l’Europe de la
civilisation de T Orient.
3. Une croisade d’un autre genre, la croisade des Albigeois, ensanglanta
le midi de la France.
4. A u XI' siècle, dé nombreuses villes se délivrent de la tyrannie des
seigneurs en s’organisant en communes.