Page 26 - Histoire de France essentielle
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Lectures.              — 20 —             LES CAROLINGIENS.






















                                Fig, 26. — Charlemagne dans les écoles.


                       9e Lecture. — Les écoles sous Charlemagne.

                  Les soins de Charlemagne portèrent plus particulièrement sur ce
                 que nous appelons l’enseignement primaire. Il ordonna aux évêques
                 d’ouvrir, dans les églises et dans les monastères, des écoles, où tous
                furent admis, les fils des serfs comme les fils des hommes libres. Ils
                 étudièrent sur les mêmes bancs la lecture, l’écriture, la grammaire, la
                 musique et l’arithmétique.
                  Il y avait une de ces écoles dans son propre palais, et il aimait à
                 s’assurer lui-même des progrès des élèves (/ig. a6), pour féliciter les uns
                 et gourmandef les autres. Un jour, après une longue absence, il voulut
                 qu’on lui montrât les devoirs des écoliers. Or, les enfants des familles
                 pauvres lui présentèrent d’excellents travaux; ceux des familles nobles
                 n’avaient rien fait de bon. Il fit placer les premiers à sa droite, en les
                 encourageant et en leur promettant, s’ils persévéraient, de leur assurer
                 honneur et richesse; puis se tournant vers les fils des nobles, qu’il
                 avait à sa gauche : « Les autres sont libres de vous admirer, s’écria-t-il ;
                 mais moi je ne fais nul cas de votre naissance et de votre beauté. Sa­
                 chez que si vous ne vous hâtez pas de réparer votre négligence passée,
                 vous n’obtiendrez jamais rien de Charles. L’Etat ne doit rien qu'à
                 celui qui mérite par lui-même. ••
                                                (D'après Cholblier.)
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