Page 22 - Histoire de France essentielle
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Lectures.                  16 —               LES ORIGINES.

                            7° Lecture. — Mœurs franques.

                 Pasteurs et guerriers, les Francs conduisaient devant eux avec leurs
               lances de grands troupeaux; le laitage était leur nourriture accoutu­
               mée. Leur audace tenait du prodige ; le plus vaillant d’entre eux deve
               nait leur chef, mais non leur maître. L’amour de la liberté enflammait
               leur courage. Une mort héroïque et volontaire les rachetait de la
               captivité. Quelques-uns, conduits à Home pour y paraître en gladia­
               teurs, se tuèrent la veille du combat, préférant la mort à la honte.
                                             (D'après Marchangy.)
                         8e Lecture. — Organisation franque.
                 Chez les Francs, pas de souverain absolu, pas de sujets; s’il s’agis­
               sait de faire la guerre, c’était l’assemblée générale de tous les hommes
               libres, réunis en armes, qui décidait. Pas d’armée permanente : tout
               homme libre était un guerrier. Pas de recueil de lois, mais seulement
               des coutumes qui se conservaient dans la mémoire des hommes. Pas
               de magistrats, pas de prisons : l'homme qui en tuait un autre n’avait
               à redouter que la vengeance des parents du mort. Pas d’impôts : le
               roi ne recevait que les dons volontaires de ses peuples, les tributs des
               peuples vaincus, et sa part du butin.   (D'après Rambaud.)
























                               Fig. 23. — Le char des rois fainéants.
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