Page 207 - Histoire de France essentielle
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L'EMPIRE. — 199 — Histoire-Texte.
sance, il avait épousé la fille de l’Empereur d’Autriche, l’ar
chiduchesse Marie-Louise ; de ce mariage était né. en 1811.
un enfant proclamé dès le berceau roi de Rome.
Mais cette puissance était bien fragile. Les peuples vaincus
haïssaient la France et préparaient leur revanche. L’esprit
national s’éveillait partout contre nous, surtout en Prusse.
Quant aux Français, ils souffraient du despotisme impérial et
se plaignaient du poids des impôts et de la conscription.
Questionnaire. — 1. Comment l’Empire fut-il établi et combien de temps
devait-il durer? — 2. Comment la Constitution impériale organisa-t-elle le
gouvernement? — 3. Quelle idée avait Napoléon en réunissant ses soldats au
camp de Boulogne? — 4. Pourquoi cette entreprise échoua-t-elle?— 5. Contre
quelles puissances Napoléon lutta-t-il dans la troisième coalition en 1805? —
6. Quelle victoire a-t-il remportée? Quel traité a-t-il signé? — 7. Où notre
flotte fut-elle détruite pendant cette guerre? — 8. Où Napoléon dans la qua
trième coalition a-t-il battu : 1° les Prussiens; 2° les Russes? — 9. Quel traité
fut signé à la suite de ces victoires? —10. En quoi consistait le blocus conti
nental? Quel en était le but? — 11. Quelle est la puissance qui, la première,
refusa d’observer ce décret? — 12. Quelle était l’intention de Napoléon sur
l’Espagne? — 13. Pourquoi la guerre d’Espagne fut-elle si longue et si difficile?
— 14. Nommez-en un des épisodes. — 15. Contre quelle contrée de l’Europe
Napoléon lutta-t-il dans la cinquième coalition en 1809? — 16. Donnez une
idée de l’étendue de l’Empire français en 1811. — 17. Pourquoi cette puis
sance ne pouvait-elle durer longtemps? — 18. Qui Napoléon épousa-t-il en
1810? Lui donna-t-elle un héritier?
7. Sixième coalition. Guerre de Russie (1812). —
Le tsar, par son refus d’exécuter le blocus continental, pro
voqua une rupture avec Napoléon, qui lui déclara la guerre et
envahit la Russie, pendant l’été de 1812, avec une armée de
six cent mille hommes. Grâce à la bravoure du maréchal
Ney, les Russes furent défaits à la Moscowa et Napoléon
entra dans Moscou. Mais à peine était-il installé au palais du
Kremlin, que les Russes, par un sauvage patriotisme, incen
dièrent la ville (fig. 168) pour qu’elle ne servît pas d’asile aux
Français. D’ailleurs la mauvaise saison commençait; il fallut
donc battre en retraite, parmi froid terrible, dans ces immenses
plaines couvertes de neige. Mourants de faim, harcelés par les
cosaques, nos soldats laissaient derrière eux une longue traî
née de cadavres. Le passage de la Bérésina mit le comble à
ce désastre : il ne resta plus de la Grande Armée que quarante
mille hommes exténués.