Page 117 - Histoire de France essentielle
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LOUIS XIV.
il reçut le nom de Grand. — N’ oublions pas qu’une injus
tice ne peut jamais grandir un homme. — Il eut plus que ja
mais une idée exagérée de sa puissance et commit fautes sur
fautes.
15. Révocation de l’Édit de Nantes (i685). — Maître
de tout, roi catholique, Louis X1Nprétendait être le maître de
la conscience de ses sujets. Il commit une criante injustice.
En i685, il révoqua l’édit de Nantes. Violemment persé
cutés, plus de 200000 bons Français s’enfuirent de France et
portèrent à l’étranger leur fortune et les secrets de notre in
dustrie. La Prusse surtout profita de eette émigration.
16. Ligue d’Augsbourg. — La conquête de Strasbourg,
mi pleine paix, irrita toute l’Europe; la révocation de l’édit
de Nantes fournit aux puissances protestantes un autre sujet
de haine contre nous. Guillaume d’Orange, l’implacable en
nemi de Louis XIV, en profita pour former contre lui une for
midable coalition, la Ligue d’Augsbourg.
Sur mer, notre amiral Tourville,
obligé par le roi d’attaquer les
Hottes anglaise et hollandaise.
dont les forces étaient doubles des
siennes, subit le désastre de La
Hougue, malgré une lutte hé
roïque.
Sur le Rhin. Louvois commit un
acte odieux que les nécessités de
la guerre ne justifient pas : il fit
incendier le Palatinat. En Bel
gique, Luxembourg, surnommé
le Tapissier de Notre-Dame à cause
des nombreux drapeaux enlevés à
l’ennemi, et, en Italie . Catinat
Fig. 105. — Général sons Louis XIV.
étaient vainqueurs de la coalition.
Tout le monde désirait la paix : elle fut signée à Ftyswick
(1697). La France conservait Strasbourg.
17. Guerre de la succession d’Espagne.—Louis XIV
avait accepté la couronne d’Espagne pour son petit-fils. Les