Page 10 - Histoire de France essentielle
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Lectures.                  i —         TEMPS PRÉHISTORIQUES.
                che. Ils prennent leurs repas, non point assis sur des sièges, mais ac­
                croupis sur des peaux de loup et de chien. A côté d’eux sont des foyers
                flamboyants avec des chaudières et des broches garnies de quartiers
                entiers de viande. On honore les braves en leur offrant les meilleurs
                morceaux. Souvent, pendant le festin, leurs discours menaçants, hau­
                tains, portés au tragique, font naître des querelles, et comme ils
                méprisent la vie, ils se provoquent à des combats singuliers.
                                            (Traduit de Diodore de Sicile.)
                          3e Lecture. — Religion des Gaulois.
                  Les prêtres des Gaulois, les druides (fig. g) ou hommes des chênes
                avaient introduit en Gaule la croyance à l’immortalité de l’âme,
                                               mais « d’horribles superstitions,
                                               des sacrifices humains, ensan­
                                               glantaient les grossiers autels
                                               qu’ils élevaient au fond des fo­
                                               rêts ».
                                                « Tous les Gaulois, dit César,
                                               sont très superstitieux; aussi
                                               ceux qui sont attaqués de ma­
                                               ladies graves, comme ceux qui
                                               vivent au milieu de la guerre
                                               et des dangers, immolent des
                                               victimes humaines ou font
                                               vœu d’en immoler, et ont re­
                                               cours. pour ces sacrifices, au
                                               ministère des druides. Ils pen­
                                               sent que la vie d’un homme
                est nécessaire pour racheter celle d’un autre homme, et que les dieux
                immortels ne peuvent être apaisés qu’à ce prix, lis pensent que le
                supplice de ceux qui sont convaincus de vol, de brigandage ou de
                quelque autre délit, est plus agréable aux dieux; mais quand ces
                hommes leur manquent, ils prennent des innocents. »
                                                   (D'après César.)
                     4e Lecture. — Education militaire des Romains.
                  On les accoutumait à aller le pas militaire, c’est-à-dire à faire en
                cinq heures vingt milles (mille romain = i 472 mètres) et quelquefois
                vingt-quatre. Pendant ces marches, on leur faisait porter des poids
                de 60 livres; on les entretenait dans l'habitude de courir et de sauter
                tout armés; ils prenaient, dans leurs exercices, des épées, des javelots,
                des flèches d’une pesanteur double des armes ordinaires, et ces exer­
                cices étaient continuels.
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