Page 14 - Histoire de France essentielle
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Lectures. — 8 — LES ORIGINES.
Fig. 11. — Vercingétorix se rend à César.
renvoya ses cavaliers, les chargea de répandre par toute la Gaule qu’il
avait des vivres pour Ironie jours seulement, et d’amener à son secours
tous ceux qui pouvaient porter les armes. César n'hésita point à
assiéger la place. 11 l’entoura, ainsi que le camp gaulois, d’ouvrages
prodigieux. Trois fossés, chacun de quinze ou vingt pieds de large et
d'autant de profondeur; un rempart de douze pieds; huit rangs de
petits fossés, dont le fond était hérissé de pieux, et couverts de bran
chages et de feuilles; des palissades de cinq rangs d’arbres entrelaçant
leurs branches : tout cela fut terminé en moins de cinq semaines, et
par moins de soixante mille hommes.
Les efforts désespérés des assiégés réduits à une horrible famine,
ceux de deux cent cinquante mille Gaulois, qui attaquaient les Ro
mains du côté de la campagne, échouèrent également. Vercingétorix,
conservant seul une âme ferme au milieu du désespoir des siens, se
désigna et se livra comme l’auteur de toute la guerre. Il monta sur
son cheval de bataille, revêtit sa plus riche armure, et, après avoir
tourné en cercle autour du tribunal de César, il jeta son épée, son
javelot et son casque aux pieds du Romain, sans dire un seul mot
(fig- ii)-.