Page 57 - Guide Agricole 1966
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LES  VERGERS   55
              DE  DANGEREUX  PARASITES
                      LES  COCHENILLES










       Il  en  existe  de  nombreuses  formes.  Toutes  sont  caractérisées  par  une
       carapace  de  I /2  à  5  mm  de  diamètre,  marron,  rouge  ou  blanchâtre.
       La  plus  dangereuse  est  le  Pou  de  San  José  heureusement  très  peu
       répandu  en  France.
       Les cochenilles se fixent  sur les  arbres  dont elles sucent  la sève et dans
       lesquels  elles  émettent  des  substances  toxiques  qui  «  empoisonnent  »
       littéralement  les  arbres.
       L'attaque  se  manifeste  d'abord  par  un  affaiblissement  :  manque  de
       végétation,  réduction  des  pousses,  faible  grossissement  des  fruits.
       Puis  des  nécroses  apparaissent  sur  l'écorce,  les  rameaux  et  même  sur
       les  branches  qui  se  dessèchent.  L'affaiblissement  peut  aller  jusqu'à
       la  mort  de  l'arbre.
       En cas de forte attaque, les cochenilles, en s'agglomérant sur les organes
       attaqués,  forment  des  encroûtements collants  très  visibles.


    Quels  sont  les  traitements?   Pour  être  efficace,  le  traitement  doit
                                    permettre  de  recouvrir  toutes  les
    La carapace de la cochenille la défend
    bien  contre  la  pénétration  des  pro-  parties  de  l'arbre,  le  produit agissant
    duits  toxiques.  Pour s'en débarasser,   par  contact.  Mouiller  suffisamment,
    il  faut  utiliser  un  produit  qui  brûle   même  le  haut  des  arbres.  Utiliser
    la  carapace  et  détache  la  cochenille   pour cela un appareil  ayant un débit
    de  l'arbre.                    par  hectare  suffisant,  travaillant  à
                                    forte  pression.
      LE  TRAITEMENT  LE  PLUS      En cas d'infection caractérisée) 'année
    IMPORTANT SE FAIT EN HIVER      précédente,  effectuer  un  traitement
                                    de  pré-débourrement  aux  oléopara-
    On  utilise  des  huiles  blanches,  des   thions.
    huiles  jaunes  ou  des  oléoparathions.
    Ces  traitements sont en  même temps   En cas de forte infestation, compléter
    efficaces  contre  les  formes  hiver-  les  traitements  d'hiver  par  des  trai-
    nantes  de  pucerons  et  d'acariens.   tements  d'été.  Oléoparathions à  dose
    On  obtient  de  très  bons  résultats   plus  faible  (0,6  à  1 %)  pour  ne  pas
    avec  des  traitements  doubles,  effec-  risquer  des  brûlures  (parathion,  dié-
    tués  à  intervalle  très  bref  (pratique-  thion  ou  diazinon).  Ce  traitement
    ment  deux  traitements  l'un  après   est  indispensable  pour  la  cochenille
    l'autre).  Le  premier,  aux  huiles   virgule  du  pommier qui  hiverne  sous
    blanches,  détache  la  cochenille  de   forme  d'œufs  et  n'est  pas  atteinte
    l'arbre.  Le  deuxième,  aux  oléo-  suffisamment  par  les  traitements
    parathions,  l'achève.          d'hiver.
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