Page 114 - Guide Agricole 1966

112 LES ÉLEVAGES

Les conditions de modernisation
de notre appareil au stade de la distribution

Des groupements de commerciali- Des liaisons permanentes avec les
sation. centres d'abattage et les usines de
traitement et de conservation.
Un producteur isolé vendant, en Un groupement de producteurs, un
plusieurs fois sur l'année, 1 tonne .de groupement de commercialisation
viande bovine, à un ou plusieurs n'auront aucune force réeHe s'ils
marchands traitant chacun 100 tonnes ne peuvent établir des liaisons, des
de viande annuellement, c'est un contrats avec le centre de condition-
luxe, une pulvérisation des forces et nement des viandes, avec lequel ils
une dispersion des possibilités de mettront au point:
décision et d'organisation, incompa- - le calendrier de production et les
tibles avec l'économie moderne. types d'animaux à produire, .
- l'échelonnement de la commerc1a-
Les groupements de production de- ltsation,
vront s'intégrer au sein de groupe- - les modalités de paiement appuyées
ments de commercialisation conçus sur des critères objectifs de vente à la
pour travailler à une échelle et sur un qualité.
volume de produit très supérieurs
aux tonnages précédents. Des structures de vente moins arti-
sanales.
Le gouvernement encourage la con- Quelle que soit la compétence
stitution de tels groupements et met technologique du boucher tradition-
comme condition à leur reconnais- nel, quelle que soit la ~omplexité
sance le respect de normes dimen- de la distribution de la viande, des
sionnelles minimales : pour être unités de vente au détail traitant
reconnu, un groupement de commer- un tonnage annuel nettement supé-
cialisation devra traiter annuellement rieur à celui pratiqué actuellement
un minimum de 700 tonnes de viande vont se développer à l'avenir.
nette ce qui correspond : en gros Le producteur français de pro-
bovi~s, à une commercialisation duits animaux ne doit pas avoir
annuelle de 2 500 têtes par an; en peur de la mise en place des
association de gros bovins et de systèmes d'organisation de la
veaux dans le rapport français actuel,
à 5 000 têtes par an. Sur la base production et de la distr_ïbution:
Si l'intégration économique lUI
des caractéristiques actuelles de la fait peur, il ne pourra y échaI?-
production française, un tel grou- per : mais il aura à la _s':1bir
pement devrait donc traiter la pro- s'il ne sait assez tôt participer
duction d'un millier de producteurs à la mise sur pied de structures
environ. Transitoirement et jusqu'au complémentaires où son pou-
30 juin 1966, le seuil précédent a été voir de décision ne lui sera pas
abaissé au niveau de 400 tonnes de entièrement discuté ou contesté.
viande commercialisées par an.
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