Page 138 - Collection Insectes
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i3o           Comment on collectionne.

                  par son dégraissage, qui s’effectue avec une petite
                  palette en bois, que l’on promène sur sa face interne,
                  bien tendue entre les doigts. On ne doit pas man­
                  quer à ce moment, en vue d’absorber les matières
                  grasses, de saupoudrer la peau de plâtre ou de
                  cendres. Telles sont les règles générales que l’on
                  suivra pour isoler la peau du corps.
                    Une peau, une fois séparée du corps et imbibée
                  partout sur sa face interne d’une solution de savon
                  arsenical, exige, pour pouvoir être montée plus tard,
                  toute une série d’opérations successives, qui ont pour
                  but de lui conserver la forme qu’elle possédait pri­
                  mitivement et de lui permettre de sécher sans subir
                  de rétractions, auxquelles on ne saurait songer à
                  remédier. On doit commencer par retourner les ailes
                  jusqu’à ce que les os de l’avant-bras aient apparu.
                  On engage alors entre eux, de chaque côté, un fil
                  que l’on noue, en ayant le soin d’en laisser un bout
                  assez long. Celui-ci servira, lorsqu’on aura entouré
                  l’humérus d’une quantité d’étoupes correspondant au
                  volume des muscles qui le garnissaient, à rattacher,
                  sur la ligne médiane, l’aile droite à l’aile gauche, de
                  manière que ces parties occupent, l’une par rapport
                  à l’autre, une position aussi voisine que possible de
                  celle qu’elles avaient primitivement.
                    Les ailes en position, leur volume rétabli, on
                  s’occupe de donner au cou la forme, la grosseur qu’il
                  possédait. Pour cela, on prend une baguette de bois,
                  qu’on effile à son extrémité supérieure, et on la
                  garnit d’étoupes, de manière à lui faire acquérir un
                  volume un peu inférieur à celui qu’avait le cou de
                  l’Oiseau. On l’engage dans l’intérieur de la peau et
                  l’on fait pénétrer l’extrémité effilée dans la cavité du
                  crâne. On a bien soin, durant tout le cours de cette
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