Page 143 - Collection Insectes
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Zoologie. i35
pointes qu’on cloue à l’entour et qu’on rabat pardes
sus, on les maintient solidement.
On retourne ensuite l’animal et on le place devant
soi; on lui prend la tête, on la relève et on la tourne
légèrement de côté, les oreilles rapprochées, poin
tant en avant; on les maintient droites en plaçant à
l’intérieur des cônes en liège, sur lesquels on les
fixe avec de petits clous à large tête ou avec des
cartons légers cousus à grands points dans l’intérieur;
on passe les mains autour du corps pour reconnaître
si le bourrage est également réparti, et on y remédie
avec le poinçon s’il forme des bosses en quelques
endroits. On voit si la croupe est naturelle et, au
besoin, on la renforce en y introduisant de l’étoupe
par l’anus; on comprime les flancs entre les mains;
enfin on indique les cavités et les parties saillantes
par un jeu de ficelles alternativement passées des
deux côtés du corps au moyen d’un long carrelet
recourbé. On revient à la tête du sujet; on ouvre la
gueule, on remplace les chairs enlevées par du
mastic et on la referme au moyen d’une pointe qu’on
enfonce au-dessous du maxillaire inférieur et qu’on
fait pénétrer dans le palais; enfin on s’occupe des
yeux, on retire avec les pinces la filasse dont on a
rempli les orbites, on la remplace par du mastic, on
en glisse dans les joues, on arrondit bien les pau
pières et on place les yeux artificiels en émail, que
l’on se procure chez les marchands naturalistes en
leur indiquant l’espèce auxquels ils sont destinés, en
ayant soin de leur donner une pose naturelle.
Il ne reste plus qu’à lisser lé poil de l’animal et à
le laisser sécher. Quand il est parfaitement sec, on
peint les paupières, le tour des yeux, les narines, les
lèvres, et on laisse encore sécher; puis on passe du