Page 139 - Collection Insectes
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Zoologie. ■ i3i
opération, de ne pas tirer sur la peau, qui ne man
querait pas de céder sous l’influence de ces tractions
et de s’allonger. Le cou bourré, il reste à lui faire
revêtir la saillie antérieure longitudinale qu’il possé
dait et qui était due à la procidence de la trachée et
du larynx; pour y arriver, il suffit de préparer une
mèche d’étoupes que l’on glisse, avec une longue
paire de pinces, jusqu’à la base de la mandibule
inférieure. S’il arrivait que le cou fût un peu long,
on le réduirait en appuyant sur la tête et en le
repoussant vers la queue.
On procède ensuite à la préparation des membres
postérieurs. Pour cela, on entoure les tibias d’étoupes,
de manière à donner à la jambe son volume primitif,
on les rentre et on bourre la peau correspondant au
tronc en lui donnant autant que possible sa grosseur
première.
L’Oiseau est alors préparé. Il ne reste plus qu’à
bien placer les ailes, de façon qu’elles occupent leur
position naturelle, à lisser soigneusement les plumes,
de façon qu’il ne s’en trouve pas de retournées ou
de chiffonnées. Pour maintenir les plumes de la
peau et celles des ailes, il faut toujours couper une
bande de papier assez large, que l’on passe sous le
corps, qu’on ramène sur ses côtés et dont on fixe les
extrémités l’une à l’autre par une épingle. Ces
diverses opérations accomplies, il ne reste plus qu'à
faire sécher la dépouille, en la plaçant à l’ombre,
après avoir eu le soin d’attacher à une des pattes
une étiquette contenant les divers renseignements
que nous avons indiqués, y compris le sexe de
l’oiseau, facile à connaître en ouvrant le corps de
l’oiseau : la présence d’œufs ou seulement de grappes
de jaunes en formation indique une femelle.