Page 135 - Collection Insectes
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Zoologie. I 27
ayant le soin de remuer de temps à autre les plumes.,
de façon que ce ne soit pas celles qui sont super
ficielles qui sèchent seules, et qu’elles ne restent
pas collées les unes sur les autres.
On doit toujours, avant de commencer le dépouil
lage, noter la couleur des yeux, des caroncules si
elles existent, des pattes, des parties dénudées du
corps, s’il s’en présente.
Le dépouillement s’exécute ainsi qu’il suit. On
commence par mettre du plâtre ou de la cendre, du
sable si l’on n’en a pas, des étoupes, de la mousse
au besoin, dans le bec, pour empêcher les matières
que contiennent les premières portions du tube
digestif de s’échapper au dehors, ce qui entraînerait
une souillure du plumage. On fait ensuite une
incision à la peau seule, à partir de la pointe du
bréchet jusqu’à l’anus, en ayant le soin de sau
poudrer de plâtre ou de cendres l’ouverture pra
tiquée. On dédouble ensuite la peau de chaque côté
du corps, en’passant docilement et progressivement
les doigts entre elle’ et la chair. Si l’oiseau est petit,
on se sert très avantageusement pour cette opération
du manche d’un scalpel. Arrivé au niveau des
cuisses, on isole la peau, et lorsque l’articulation
fémoro-tibiale est libre de toutes parts, on désar
ticule la jambe de chaque côté. Poursuivant le
dépouillage en arrière, on rencontre le coccyx, qu’on
doit avoir soin de couper à sa base, afin de respecter
les grandes plumes de la queue, qui reposent sur
lui.
Ces diverses opérations accomplies, on retourne
la peau de bas en haut et l’on découvre la portion
supérieure du membre antérieur. Si le sujet pré
sente un certain volume, on désarticule l’humérus