Page 131 - Collection Insectes
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Zoologie. 123
A cette méthode, que nous venons d’indiquer,
d’après M. Quentin, il peut y avoir des variantes.
Indiquons l’une d’elles, exposée par M. A. Granger
[Manuel du naturaliste}. Supposons qu’il s’agisse
d’un Mammifère de la taille d’un Chat ou d’un Ecu
reuil. Au moyen d’un scalpel, on incise la peau
depuis la fourchette du sternum jusqu’au bas-ventre,
en ayant soin de ne pas attaquer avec la pointe de
l’instrument les muscles abdominaux et faciliter ainsi
une issue aux intestins. Ensuite, avec le manche du
scalpel que l’on fait glisser en biais sous la peau, on
la détache peu à peu vers le dos et on en dégage les
parois abdominales. Quand on s’est assuré que l’on
peut introduire la main entre la peau et la région
lombaire, on achève de dégager le haut des cuisses
et on sépare ces dernières du tronc par une section
entre la tête du fémur et le bassin. On poursuit le
dépouillement jusqu’à la naissance de la queue; par
venu à cette dernière, on fait saillir quelques ver
tèbres du fourreau et on la détache du corps par une
section pratiquée près du sacrum.
L’animal étant ainsi sommairement dépouillé dans
ses parties inférieures, on le saisit par les reins, et,
rabattant la peau sur la tête, on continue l’opéraLion
vers les parties supérieures du corps, en évitant
soigneusement de distendre la peau. Lorsqu’on est
arrivé aux côtes, on les découvre et on parvient
ainsi aux membres antérieurs que l’on sépare de
l’omoplate à leur jonction avec l’humérus, puis
on dépouille le cou, et, lorsqu’on rencontre le
crâne, on le sépare de la colonne vertébrale par
une section entre la première vertèbre et l’oc
ciput.
La masse du corps étant alors entièrement détachée