Page 128 - Collection Insectes
P. 128
120 Comment on collectionne.
libres, on mène une incision circulaire aussi près
que possible du globe oculaire. On passe ensuite au
dédoublage de la peau des joues, du nez. En descen
dant ainsi vers la bouche, on rencontre le cartilage
de ce dessin, que l’on coupe au niveau de ses inser
tions osseuses, puis on arrive aux lèvres, que l’on
commence à détacher au niveau des lignes dentaires
supérieure et inférieure. Gela fait, on les dissèque
de manière à séparer leur paroi externe de leur paroi
interne ; procédant ainsi, on les amincit d’une manière
notable. La peau isolée, on désarticule la tête, on la
débarrasse des chairs qui y adhèrent et l’on vide par
le trou occipital la cavité cérébrale; on reprend
ensuite le dédoublage de la peau au niveau des carti
lages du nez et des oreilles, en le poussant aussi loin
que possible. On nettoie enfin les pattes en les ame
nant à l’état osseux.
Pendant le cours des diverses opérations que nous
venons d’indiquer, il faut effectuer le tannage suc
cessif des parties de la peau que l’on isole. Le
tannage se fait au moyen d’un mélange à parties
égales d’alun et de sel marin. Pour procéder au
tannage d’une peau d’un animal de la grosseur d’un
Renard, il suffit de prendre deux poignées de cette
préparation, que l'on fait dissoudre dans un demi-
litre d’eau ordinaire. On imbibe fortement la peau
avec cette solution. La peau préparée, on l’étale
sur le dos tout de son long, puis on replie les pattes
sur sa face interne, en rentrant la partie abdominale ;
on ramène ensuite la tête et la queue sur ces der
nières, et l’on roule le tout. Il faut avoir soin, le
lendemain, de visiter la peau, de vérifier, ce que l’on
constate à sa couleur, si elle est suffisamment tannée
sur toute son étendue. Lorsqu’une peau est bien