Page 133 - Collection Insectes
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Zoologie. 125
détache par petites portions et on pousse le dépouil
lement jusqu’à la plante des pieds; on fend cette
dernière, ainsi que le dessous des doigts, et l’on
extrait autant de chair que l’on peut en atteindre; on
gratte les os, on les nettoie de toutes leurs parties
molles, mais en respectant les ligaments qui réu
nissent les articulations; on replace dans la peau les
os dénudés et l’on passe aux membres postérieurs,
que l’on traite comme les antérieurs, mais en res
pectant le tendon d’Achille, essentiel à conserver
pour le montage de l’animal.
Arrivant enfin à la queue, on tire les vertèbres
caudales d’une main, le fourreau de l’autre, on
détache successivement la peau de toutes les apo
physes en coupant avec le tranchant du scalpel tous
les ligaments qui ne céderaient pas d’eux-mêmes à
l’action de la main, et, dans le cas où la partie
osseuse vient à se rompre et qu’on ne peut la
ressaisir, on fend la queue au-dessus, depuis l’endroit
où l’accident s’est produit jusqu’à l’extrémité des
vertèbres, de façon à extraire les os et les chairs.
Lorsque la peau est complètement détachée, le
crâne et les os bien dénudés, il est indispensable de
dégraisser les tissus avant de les soumettre à l’action
du bain. Lorsqu’un sujet présente des boules grais
seuses sur une étendue plus ou moins grande de la
face interne de la peau, on glisse entre celle-ci et le
tissu adipeux la lame d’un couteau de bois, au moyen
de laquelle on soulève et on fait tendre l’épiderme;
puis, avec un scalpel à tranchant arrondi, on racle
et on enlève le tissu graisseux. Dès que les glandes
adipeuses sont entamées par le scalpel, il faut jeter
du plâtre autant à leur surface que sur le reste de la
peau, afin d’absorber la graisse liquéfiée, qui, sans