Page 70 - Apiculture Moderne
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66            DIVERS TYPES DE RUCHES.



                            CHAPITRE VIII


                  DIVERS TYPES DE RUCHES
            Les divers types de ruches à rayons mobiles actuellement
          usités sont très nombreux ; on les compte par centaines. D’une
          manière générale, on peut classer ces ruches en deux groupes :
          les unes, comme nous l’avons dit, s’ouvrent par le haut et
          peuvent s’agrandir par les côtés en y ajoutant des cadres; elles
          sont dites horizontales ; les autres s’agrandissent par la superpo­
          sition de hausses ou caisses contenant des cadres comme la ruche
          elle-même ; elles sont dites verticales. Il est curieux de noter que
          ces deux types se retrouvent également dans les ruches fixes :
          dans nos campagnes la ruche en osier est verticale. En Égypte
          et en Algérie les ruches sont formées de cylindres en terre ou en
          bois placés horizontalement.
            Disons d’abord que la ruche à rayons mobiles n’est pas, comme
          on pourrait le croire, une invention toute moderne. Liéger, en 1752,
          décrivit une ruche à la grecque, dans laquelle les abeilles suspen­
          daient leurs rayons à des lames de bois qui pouvaient être en­
          levées isolément. Cette ruche (fig. 60), Hamet nous la repré­
          sente en osier, ronde, un peu plus large en haut qu’en bas, et
          selon lui c’est aux anciens Grecs eux-mêmes qu’il faudrait faire
          remonter l’invention des rayons mobiles. Les Grecs modernes s’en
          servent encore, paraît-il, et en obtiennent avec la plus grande
          facilité des essaims artificiels.
            En 1790, l’abbé Della-Rocca publia un Traité complet sur les
          abeilles. Afin de changer les rayons de place, il construisit une
          ruche carrée, et y superposa une seconde caisse de même
          forme [fig. 61) : la hausse était inventée (v. page 68.)
            Vint ensuite la ruche Dziérzon, de forme allongée, à deux com­
          partiments, et dans laquelle les rayons se retirent par les deux
          extrémités.
            Nous ne saurions passer sous silence la ruche à feuillets de
          Huber (fig. 64) qui, au commencement de ce siècle, permit à
          son auteur aveugle de faire ses admirables études sur l’abeille.
          Celte ruche se composait simplement de cadres juxtaposés main­
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