Page 75 - Apiculture Moderne
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DIVERS TYPES DE RUCHES.                  71

             mente la hauteur, il réserve une cavité destinée à recevoir du
             sirop de sucre, qu’on peut y introduire de l’extérieur; pour cela,
             il se sert d’un entonnoir (fig. 11} dont le bec recourbé passe paï­
             en trou pratiqué exprès dans le bas de la paroi de la ruche; enfin,
             il recouvre le dessus des cadres d’un matelas de balle d’avoine.
               La ruche Dadant, telle que nous l’avons décrite plus haut, a
             été modifiée encore autrement par M. Bertrand 1 qui, adoptant le
             cadre Langstroth agrandi en hauteur par Blatt, lui donne 0m,45
             de largeur et autant de longueur, sur 0m,32 de hauteur; il y met
             douze cadres ayant intérieurement 0m,27 sur 0m,42. Cette modi­
             fication permet de placer les cadres à volonté, parallèlement ou
             perpendiculairement à l’entrée de la ruche, et d’obtenir ainsi
             des bâtisses chaudes ou des bâtisses froides (flg. 83). De même
             on peut, dans les hausses, placer les cadres perpendiculaire­
             ment à ceux du bas. De cette façon, on évite souvent que les
             abeilles construisent des rayons réunissant les deux étages de
             cadres. C’est la ruche Dadant-Bertrand (ftg. 72).
               La ruche Layens (jig 73, 82) a la forme d’une caisse allongée,
             mesurant intérieurement environ 0ra,80 de long sur 0,n,40 de
             large et 0m,45 de haut. Elle peut recevoir une vingtaine de cadres
             ayant dans œuvre 0m,37 sur 0ra,31. On fait de même des ruches
             de ce système qui peuvent en recevoir un plus grand nombre.
               La paroi d’arrière est munie, dans sa partie inférieure, d’une
             vitre qui permet de voir ce qui se passe à l’intérieur de la ruche.
             Cette vitre est abritée par un volet à charnières et peut à la ri­
             gueur être supprimée.
               L’écartement des cadres est maintenu dans le bas par de petits
             crochets, laissant entre eux la distance voulue; dans le haut, on
             bouche les intervalles qui les séparent, soit par des bandes de zinc
             pliées en V, soit par des lattes ou des tasseaux, ou mieux encore
             par des lames de bois minces de 5 à 6 centimètres de largeur sou­
             tenues à 2 ou 3 centimètres au-dessus des cadres au moyen de
             tasseaux cloués sur les côtés de la ruche; le tout est recouvert
             d’une toile trempée dans la cire fondue. L’écartement entre le
             haut des cadres est réglé par des points de repère marqués sur le
             bord de la feuillure.


               1. E. Bertrand, Conduite du Rucher (Genève, 1892, in-8°).
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