Page 68 - Apiculture Moderne
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64     LES RUCHES. LES CADRES. LE RUCHER.


         sauge, vipérine, centaurée, bourrache, thym, serpolet, ronce,
         fusain, sapins, pins, etc.                        r
           En automne : sarrasin, bruyère, linaire, réséda, aster, lierre,
         genêt, etc.
          Nous ne parlerons pas d’un grand nombre d’autres, telles que
         les phacélies, dont les qualités mellifères varient suivant les lieux
         et les terrains, à tel point qu'après avoir été vantées par certains
         apiculteurs elles ont été rejetées par d’autres.
          Il ne faut pas perdre de vue les plantes essentiellement polli-
        nifères, le pavot, par exemple, qui approvisionnent la ruche de
         pollen. Le coquelicot donne un pollen noir.
           Les abeilles doivent toujours avoir de l’eau à leur portée ; on
         place près des ruches des vases peu profonds, où on les attire en
        y mettant d’abord de l’eau miellée et, un peu plus tard, de l’eau
         pure ou légèrement salée. On peut faire flotter à la surface du
        liquide des morceaux de liège, des pailles, des corps légers quel­
        conques, de manière à faciliter aux abeilles l’accès des abreuvoirs
         sans qu’elles courent le risque de se noyer.
          On a préconisé les ruchers couverts, c’est-à-dire ceux dans
        lesquels les ruches sont rangées sous un abri, un petit
        pavillon, par exemple, dont les parois sont percées d’ouvertures
        correspondant à l’entrée des ruches, les planchettes de vol étant
        situées au dehors [fig. 59). Le rucher couvert peut recevoir plu­
        sieurs étages de ruches. Sa couverture doit abriter de la pluie
        leur entrée, et elle doit être de nature à ne pas concentrer la cha­
        leur ; un toit de chaume semble tout indiqué pour cet usage.
          S’ils présentent quelques avantages, les ruchers couverts ne
        sont pas exempts d’inconvénients ; le plus commun est qu’on y
        manque de place pour les opérations à faire. Les maladies conta­
        gieuses, la loque, la dysenterie y sont sans doute plus à craindre.
        Nous les recommandons d’autant moins que l’hivernage se fait
        tout aussi bien dans les ruches en plein air. C’est donc là une
        dépense dont le chiffre n’est pas en proportion avec les services
        rendus ; d’ailleurs, il est toujours facile d’abriter les ruches, soit
        contre l’ardeur du soleil, soit contre les fortes gelées, avec des
        paillassons ou par tout autre moyen plus simple et plus écono­
        mique.
          Nous mentionnerons pour mémoire seulement les ruchers
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