Page 73 - la_conduite_du_rucher

MARS 57
transvasement,et Dieu sait combien j’en ai faits,tant
pour moi que pour mes collègues.
On peut soit couper la ruche en deux (en observant
que le couteau passe entre deux rayons, ce qui faci­
lite beaucoup la sortie des rayons), soit détacher ceux-
ci successivement en commençant par les plus éloignés
du centre, et cela au moyen des outils de différentes
formes usités dans les-anciens ruchers. Il faut envoyer
de la fumée sur le chemin que l’instrument va suivre,
afin de tuer le moins d’abeilles possible. A mesure
qu’un rayon a été détaché, on en brosse les abeilles
sur les autres rayons (ou dans le panier contenant la
chasse) tant que l’opération n’est (Ju’en partie faite, et
dans la nouvelle demeure lorsqu’on approche de la fin;
puis on pose ce rayon sur la table, qui a été matelassée
au moyen d’une ou deux vieilles couvertures.
L’important est d’arriver promptement aux rayons
de couvain .dont il faut s’occuper avant-tout. Quelques
cadres de la nouvelle demeure ont été préalablement
garnis de fil de fer recuit (n° 6 environ) de la façon
suivante : le long de chaque côté du porte-rayon (ou
traversp supérieure) on a planté, selon la largeur du
cadre, 3, 4 ou 5 bons clous de tapissier, en les enfon­
çant seulement à moitié; puis on a attaché d’un côté,
à chaque clou, un bout de fil de fer assez long pour
faire le tour du cadre de haut en bas et rejoindre le
clou correspondant de l’autre côté. C’est dans ce cadre
préparé ainsi et posé à plat (fil de fer en dessous) sur
une planchette, qu’on place les rayons découpés sur
mesure. Selon la forme de la ruche en paille et celle
des cadres à garnir, il faudra environ un ou deux
rayons, l’un au-dessous de l’autre ou l’un à côté de
l’autre, pour remplir le vide du cadre. On devra couper
et affranchir ces rayons (sacrifier naturellement les
moins bonnes parties, les grandes cellules, et ménager