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EDOUARD BERTRAND VU
mais qui le seconda joyeusement, avec une bonne grâce
et. une continuité admirables. Elle possédai! une haute
culture, et, pour cette cause .peut-être, était la modestie
même. Ce modèle des. épouses, dont l’exquise affabilité
rendait la maison du maître encore plus attrayante aux
nombreux visiteurs, s’est éteinte à- son tour au début de
1920. Elle était la fille de Juste Olivier, le poète national
suisse, et s'est montrée digne de son illustre origine.
Pour montrer l’esprit de la maison, le désintéressement
de M. Bertrand, je me bornerai à un fait : il a perfectionné
la ruche Dadant, il eût pu la dénommer la ruche Bertrand ;
il l’appela la Dadant-Blatt, indiquant par l’association
de ces deux noms les sources principales de ses décou
vertes.
Honneur à ce noble caractère qui se dévoua si complè
tement pour une belle idée! Il a su mettre au point nombre
de découvertes, susciter des recherches, encourager toutes
les initiatives. Son influence a été énorme, et restera
longtemps encore très vivante, parce que son- œuvre,
comme sa vie, représente un idéal de sagesse, de bonté,
de justice et de courage.
J. Crépieux-Jamin.