Page 7 - la_conduite_du_rucher
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EDOUARD BERTRAND             VU
         mais qui le seconda joyeusement, avec une bonne grâce
         et. une continuité admirables. Elle possédai! une haute
         culture, et, pour cette cause .peut-être, était la modestie
         même. Ce modèle des. épouses, dont l’exquise affabilité
         rendait la maison du maître encore plus attrayante aux
         nombreux visiteurs, s’est éteinte à- son tour au début de
         1920. Elle était la fille de Juste Olivier, le poète national
         suisse, et s'est montrée digne de son illustre origine.
           Pour montrer l’esprit de la maison, le désintéressement
         de M. Bertrand, je me bornerai à un fait : il a perfectionné
         la ruche Dadant, il eût pu la dénommer la ruche Bertrand ;
         il l’appela la Dadant-Blatt, indiquant par l’association
         de ces deux noms les sources principales de ses décou­
         vertes.
          Honneur à ce noble caractère qui se dévoua si complè­
         tement pour une belle idée! Il a su mettre au point nombre
        de découvertes, susciter des recherches, encourager toutes
        les initiatives. Son influence a été énorme, et restera
        longtemps encore très vivante, parce que son- œuvre,
        comme sa vie, représente un idéal de sagesse, de bonté,
        de justice et de courage.
                                     J. Crépieux-Jamin.
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