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LE RETOUR DES DRAPEAUX









                       E 19 novembre, devant les déta-   aux jeunes troupes victorieuses. Rien ne   taires. Notre armée renaissante a retrouvé
                       chements de la garnison, les dra­  fut plus émouvant que cette rencontre, que   ses drapeaux. Ainsi, nous renouons avec
                       peaux de nos régiments, cachés   cette reconnaissance. Jteunes soldats, ces   nos pères, avec le meilleur d’eux-mêmes
                 sous l’occupation, ont été solennellement   drapeaux vous revenaient. C’est grâce à   arrivé jusqu’à nous : ces symboles char­
                 remis en garde aux F. F. 1. de Lyon. Ceux   vous qu’ils ont pu retrouver la lumière du   gés des noms de leurs exploits.
                 qui les cachèrent étaient justement associés   soleil, sans êtres ternis d’aucun déshon­  Voilà donc ce que nous avions mérité
                 à cette cérémonie : un civil, un prêtre,   neur, Jeunes soldats de l’Armée popu­  dans nos camps surmontés de quelque dra­
                 une petite fille..., émouvant témoignage de   laire, l’armée d’hier lègue ses drapeaux   peau anonyme qu’il fallait descendre à cha­
                 l’union de tous dans la Résistance.                                       que avion, de venir à la rencontre de cette
                                                      à ceux qui sont l’armée de demain. Voilà   vieille gloire, de posséder enfin et de bran­
                   Ainsi, ces vieux drapeaux, chargés de   la tradition que nous ne voulons pas rom­  dir ces riches étoffes, en vainqueurs, à la
                 gloire et de batailles, reparaissent, face   pre, l’héritage dont nous sommes déposi­  face du Inonde.


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