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un EKEIYIPLE de l’EFFORT de GUERRI
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constituer des équipes de huit heures se re
layant sans interruption, mais cette formule
— dite des « trois postes » — n'a pas don
né de bons résultats, car il faut reviser fré
quemment les machines qui, pendant qua
tre ans ont été, volontairement, mal entre
tenues.
Sur le plan social, la M.A.S. distribue
7.500 repas par jour dans ses cantines et
s’efforce de faciliter la vie des travailleurs.
Mais les pouvoirs publics doivent veiller,
eux aussi, à ce que les ouvriers soient logés
et nourris convenablement, à ce que les
soins nécessaires soient donnés à leurs en
fants et aussi à ce qu’ils disposent pour
leurs moments de repos de bibliothèques
et de jeux sportifs.
Il faudrait aussi augmenter les salaires
des agents de maîtrise, afin d’encourager
les jeunes à devenir des spécialistes. A ce
sujet, une innovation heureuse a été réali
sée par la création d’un stage de trois mois
pour tous les manœuvres, en vue de leur
Dans I atelier, chacun a sa place. Equipe 4, équipe 5... et c'est un multiples communautés
faire acquérir des connaissances techniques
qui leur permettent de se perfectionner.
C’est dans cette voie qu’il faut persévérer.
Notre conclusion sera optimiste. Evidem
ment, les transports constituent encore un
« point névralgique », malgré l’effort de
l’Etat-Major.
Nous avons souligné l’accroissement in
cessant de la production. Chaque mois, la
M.A.S. fournit des armes à d’importantes
unités. Les chiffres ne sauraient être pu
bliés, mais nous pouvons dire qu’ils sont
réconfortants. Certaines armes de grandes
qualité, sortent avec dix à quinze jours
d’avance sur les délais prévus. D’autres
armes, destinées à l’infanterie, sont en cours
de fabrication.
Et, de toutes les usines de France sor
tent aussi des canons, des chars, des mor
Pendant l'entre-deux guerres **
Il travaille pour une guerre juste et libé- tiers, des fusils, des grenades.
S’ils sortent en si grandes quantités, c’est
Photos Edition Sève. qu’en maints endroits les ouvriers ont déci
dé spontanément, ou accepté dès qu’on leur
a demandé, de faire un nombre d’heures
de travail supérieur à l’horaire normal.
Nous savons par les lettres des soldats
qui se battent aux frontières que la contri
bution volontaire ainsi apportée par les
travailleurs est appréciée à sa juste valeur
par les combattants. La solidarité du front
et de l’arrière laborieux s’inscrit ici non
plus seulement en d’éloquentes proclama
tions mais dans les faits eux-mêmes. Un
courant s’établit entre Français, qui les ani
me tous en vue de l’ultime effort pour la
victoire.
Oui, nos soldats de l’armée nouvelle
peuvent avoir confiance. Cadres et spécia
listes, ouvriers et patrons de toutes nos pro
vinces travaillent pour eux et travaillent
*«ud!4a au 1/1000°. bien.
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