Page 43 - Terre Moderne
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tracteur dépense une partie de l'énergie produite
par le moteur pour se mouvoir lui-même, et parce
qu'il faut également tenir compte des pertes de rende-
ment dues au frottement des engrenages de la boîte
de vitesses et du pont arrière, et au patinage inévitable
des roues sur le sol.
Pour un tracteur à chenilles, en raison de l'excel-
lente adhérence des chenilles, la puissance à la barre
est d'environ 70 % de la puissance du moteur.
Pour un tracteur à roues du type classique, c'est-
à-dire dont seules les deux roues arrière sont motrices,
la puissance à la barre était d'environ 50 % de la
puissance du moteur. D'où la vieille appellation
10/20 CV, ou 15/30 CV, c'est-à-dire :
10 CV. à la barre 20 CV. au moteur
15 CV. - 30 CV.
elle est aujourd'hui de 55 à 60 % de la puissance du
moteur.
Mais attention :
Les puissances à la barres indiquées par les diffé-
rents constructeurs français de tracteurs sont, en géné-
ral, celles obtenues à la station d'essais de machines
agricoles du Ministère de ! 'Agriculture. Elles corres-
pondent à des résultats obtenus dans les champs et
dans des conditions normales d'utilisation. Il faut se
garder de les comparer aux puissances indiquées par
certains constructeurs étrangers, qui donnent des
chiffres obtenus dans des conditions optima et sur
sol parfaitement adhérent.
Si on voulait, par exemple, comparer les résultats
obtenus à la Station d 'Essais de Machines du Minis-
tère de ! 'Agriculture avec ceux fournis par l'Institut
de Nebraska aux Etats-Unis, il faudrait souvent
majorer les premières de 20 à 30 %- Les indications
données dans leurs catalogues par les différents cons-
tructeurs ne sont donc pas toujours comparables et il
faut se garder de toute assimilation hâtive.
Puissance fiscale
Elle est déterminée par l'application d'une for-
mule mathématique. Au début de l'automobile, cette
formule permettait de déterminer avec assez d'exacti-
tude la puissance réelle du moteur. Mais, avec le
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