Page 42 - Terre Moderne
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TROIS OU QUATRE ROUES?
Le tracteur à trois roues a été étudié en Amérique
spécialement pour faire les façons superficielles. Il
est simple et très manœuvrable, car il suffit de bloquer
une roue arrière et de braquer complètement la roue
de devant pour que le tracteur pivote sur lui-même
autour de la zone bloquée.
Mais conçu pour un travail spécial, il convient
mal pour les autres. Il ne donne pas de bons résultats
sur route et en labour il est difficile de faire du beau
travail, car la roue directrice n'étant pas dans la raie,
on ne prend jamais exactement la même largeur de
terre.
Aussi est-ce avec juste raison que les cultivateurs
de chez nous préfèrent, en général, de beaucoup le
tracteur classique à 4 roues.
QUELLE PUISSANCE PRENDRE ?
Avant de répondre à cette question, il est bon
de rappeler quelques idées générales et de préciser
quelques définitions, car, en ce domaine, on voit
trop souvent des gens faire des confusions et com-
parer des chiffres, qui ne sont pas comparables.
On peut, en effet, définir de plusieurs façons la
puissance d'un tracteur. On peut parler de :
Puissance au moteur : C'est celle développée
effectivement par le moteur et mesurée en attelant
un appareil enregistreur directement sur le moteur.
Il n'y a donc aucune perte dans les transmissions.
C'est la puissance vraie du moteur.
Puissance à la poulie : C'est la puissance effecti-
vement utilisable à la poulie, pour entraîner une
batteuse, par exemple. Elle est égale à la puissance
du moteur, moins les pertes de rendement dues aux
frottements des engrenages existant entre le moteur
et la poulie. En pratique la puissance à la poulie
représente 80 à 90 % de la puissance du moteur.
Puissance à la barre ou au crochet: C'est la puis-
sance dont on dispose effectivement pour remorquer
un chariot ou traîner une charrue. Elle est évidem-
ment différente de la puissance du moteur, puisque le
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