Page 212 - Terre Moderne
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Il est superflu d'insister sur la nécessité évidente
de disposer de chemins convenables pour exploiter
correctement; elle l'est encore davantage quand on
dispose d'un tracteur qui pèse lourd et à qui on demande
de remorquer une charge souvent importante.
Il ne faut pas oublier également que le tracteur et
le matériel passent une grande partie de leur temps sur
les chemins ; pour une ferme moyenne, 50 % du temps
passé l'est en déplacements, et si le montage des véhi-
cules agricoles sur pneus convenablement adaptés réduit
l'entretien et facilite la circulation, celle-ci sera meilleure
encore si le chemin est bien établi.
LE TRACÉ D'UN CHEMIN DOIT ÊTRE SOIGNEUSEMENT ÉTUDIÉ.
Dans les limites fixées par les points à desservir
ou à relier entre eux, le tracé des chemins doit respecter
- certaines règles précises.
Les rampes doivent rester autant que possible
au-dessous de 6 cm par mètre et n'atteindre 10 cm par
mètre que dans des cas exceptionnels : par exemple, en
région de montagne.
Les courbes ne doivent jamais avoir un rayon
inférieur à 10 mètres, sauf en montagne où les nécessités
du tracé obligent quelquefois à descendre à 8 mètres,
sans toutefois jamais aller en dessous.
Il faut veiller aussi dans l'étude du tracé à éviter
des ouvrages d'art coûteux à construire : ponts, murs de
soutien ... au besoin grâce à une modification du tracé.
Le tracé devra franchir aussi les ruisseaux et les
points bas aux endroits où l'évacuation de l'eau sera la
plus facile.
LE BON ASSAINISSEMENT DE LA PLATEFORME DU CHEMIN
EST INDISPENSABLE.
Bien plus que la circulation, la dégradation du
chemin est le fait d'un écoulement insuffisant des eaux;
c'est une économie coûteuse que d'établir un chemin
sans accotement, ni fossés, ni aqueducs. Aussi, fa\lt-il
observer strictement les règles suivantes :
le chemin doit être bordé de fossés partout où la
plateforme du chemin n'est pas nettement en
remblai,
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