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Rechet Robert, Duret Edmond, Duret Eugène, Planche Geor~
ges d'Habère-Lullin, Mammet René, Gouget Léon d'Habère-
Poche, Sage Jean, Péclet Henri, Comte Albert, Mont-Journal
Joseph, Calvin Léon, Muhauser Georges, Pittet André, Le-
maire Charles de Thonon, Failisaz Henri, Muton Henri, Carer
Nicolas de Villard-sur-Boëge, Pielleux Henri de Boëge,
Briand et Jean Dérippe d'Annemasse. ·
« De plus, les pirates hitlériens emportent vers le « Pax »
à Annemasse une vingtaine de jeunes gens et de jeunes filles
qui seront presque tous déportés et dont la plupart ne sont pas
revenus.»
C'est seulement quelque temps plus tard que nous pûmes
identifier les deux traîtres, dont une femme, qui avaient con-
duit les Allemands au « Château ». Tous deux furent exécutés.
Le 20 février, la milice attaque par surprise le P.C. de
Maurice Flandin, dit Blanchard, chef du 1 ., bataillon, à Fé-
ternes. Dans cette commune existe un corps-franc rattaché
à la 1re compagnie « Les Diables Rouges». Une bataille à
mort est livrée. Nos camarades Zeph, Julius Martin, et Bou-
cher sont tués au combat. Bernicault blessé gravement, s'achè-
ve lui-même au revolver. Un héros de Dunkerque, Léon Besse,
agent de liaison F.T.P. est arrêté. Affreusement torturé, il
sera déporté à Buchenwald, et ne nous reviendra plus. Julien
Mouille, Tavanti et Guilloset sont pris et fusillés à Annecy.
Quant à Maurice Flandin, il est transporté au « Savoie-Lé-
man » où commence pour lui un long martyre.
Pour essayer de le fléchir et de le faire parler, les bêtes
sadiques ont amené sa femme. Impuissante et horrifiée, elle
doit assister à l'agonie de notre camarade. Il ne sait que lui
dire: « Aie du courage ! » Aucune autre parole ne sort de ses
lèvres. Pas un seul nom, pas la moindre piste, le moindre
renseignement ne lui sera arraché. Les coups de barre, les
coups de cravache s'abattent sur lui. On le brûle. A 2 h. du
matin il expire, les côtes en morceaux. Les miliciens ne s'aper-
çoivent même pas qu'il est mort. Ils continuent à cogner. Fi-
nalement, ils lui écrasent le visage à coups de talon. Un doc-
teur collaborateur qui vint faire le constat de décès, ne put
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