Page 153 - RI3_Francs_tireurs

quent les premiers véhicules et tuent gix hochMi dont un offi-
cier. Repli très difficile 50115 le feu de l'ennemi, m;iis p;is de
pertes chez nous.
Arrêtons-nous ici. Le bilan que nous venons d'exposer,
quoique sommaire, est positif. L'efficacité et la valeur mili-
taire de notre action ne sont plus à démontrer. Ajoutons
simplement que pendant ces 30 jours, nos gars ont effectué
plus d'une centaine de récupérations, exécutions ou opéra-
tions dont l'importance n'est pas négligeable.
Au début du mois de juillet, le recrutement s'intensifie
chaque jour, l'enthousiasme déclenché par les brillantes
actions des partisans conduit dans nos rangs des patriotes
de plus en plus nombreux. Beaucoup viennent de I' A.S., tous
sont de très jeunes éléments, pleins d'ardeur.
Le moral est bon, mais l'organisation rencontre malgré
tout de grosses difficultés. Devant le gonflement de nos uni-
tés, le problème des cadres se pose, inquiétant. Dans cer-
taines compagnies de partisans, quelques flottements se pro-
duisent. II est indispensable de visiter ces unités, au moins
tous les 5 ou 6 jours. Malgré un travail acharné, André ne
parvient pas à suppléer entièrement le manque de chefs de
bataillon à la hauteur. L'absence de C.E.R. et de C.E. de
compagnie se fait terriblement sentir.
Mais tous les obstacles seront vaincus. L'énergie de notre
C.M.R. dont on n'aura qu'une faible idée si l'on sait que
C.O. et C.T. accomplissent presque tous les jours des tour-
nées de 80 km. en vélo, cette énergie et la volonté de bien
faire qui animent nos hommes surmonteront finalement les
difficultés. Les compagnies sédentaires se dédoublent sans
cesse, envoient des détachements dans les camps et de. nou-
velles compagnies de partisans se forment chaque semaine.
Pendant le mois de juillet, néanmoins, l'activité ralentit.
En effet, les boches se méfient, font déblayer tous les bois
aux abords des routes, renforcent leurs convois et ne circulent
plus la nuit. Mais nos gars, plus aguerris, n'hésiteront pas
cette fois à les attaquer en rase campagne, comme au lieu
dit le Bois-des-Rosses, le 13 juillet.