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Par eontre, le nombre des miliciens et collaborateurs
exécutés augmente. Le 14 juillet, en particulier, où nous
savons par expérience que les Allemands ne circulent pas,
nous célébrons la fête nationale en exécutant le plus pos-
sible de traîtres. Le 1 •• sous-secteur, à lui seul réalise douze
exécutions et, dans le département, le bilan est de 25. Une
grande opération, prévue pour le 14 contre le village de Fes-
sy, doit être avancée de deux jours. En effet, nous avons
appris que le maire, collaborateur, recruteur de la milice,
que nous nous préparions à exécuter, veut s'enfuir en Suisse.
Le 12 juillet, donc, les compagnies 93-15, 93-20 et 93-22
cernent Fessy. Toutes les maisons sont fouillées et nous ré-
cupérons trois miliciens armés que nous fusillons. Une mai-
son d'où un quatrième tire sur nos hommes est incendiée.
La 93-24 redescend le lendemain sur le village et cerne la
maison du maire, absent la veille. Ce dernier, qui s'est ré-
fugié sur son toit, est abattu au fusil-mitrailleur.
Le 14 juillet également, de nombreuses compagnies orga-
nisent sans ordres du C.M.R., des défilés en armes et des
cérémonies devant les monuments aux Morts. Des discours
sont prononcés à Bons-St-Didier, Abondance, Boëge, Assy,
etc ... Nos gars préparent la Libération. Hélas, beaucoup d'en-
tre eux, les meilleurs fils de France, ne devaient pas voir
le 19 août. La population nous manifeste partout sa vive
sympathie. L'es masses sont derrière nous et les boches n'osent
réagir.
Pendant tout le mois, nous tenons des embuscades de
jour et. de nuit sur les routes principales, et d'abord sur les
routes qui nous sont assignées par le plan de coordination
A.S.-F.T.P. Notre part de travail est naturellement la plus
importante.
Et maintenant, dressons le bilan du mois:

5 juillet: 93-01. Désarmement de la brigade de gendar-
merie de Thonon. Nombreux mousquetons et munitions ré-
cupérés.
6 juillet: 93-17 et 93-19. Embuscade à Cruseilles. Vive

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