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« Maurice Blanchard ». Elit stationne dans la vallée
d' Abondance.
Naturellement, ces compagnies changent fréquemment de
positions et ces déplacements de forces ne sont pas toujours
sans danger: témoin le sérieux incident qui marque, à Saint-
Jeoire, le II juin, l'intégration des camps « Liberté Chérie »
et « Louis Aulagne » à la 93-15 de Franquis. Un de nos ca-
mions transportant hommes et bagages rencontre un car
boche accompagné d'une voiture légère. Il est 23 h. 30 et une
pluie torrentielle gêne la visibilité. A 20 mètres les gars de
Louis Aulagne ouvrent le feu avec trois F.M. et mitraillettes.
Le car boche est détruit. L'a plupart de ses occupants sont
mis hors de combat. De leur côté, les camarades de « Liber-
té Chérie » engagent le combat et obligent la voiture légère
allemande à quitter prestement les lieux. Mais une partie
de nos gars, fatigués par six heures de marche dans la mon-
tagne sont assoupis et ne peuvent participer effectivement
à la bagarre.
L'alerte a été vive. 7 boches dont un officier sont tués
et de nombreux autres blessés. Du côté des F.T.P .. un mort,
le jeune grenoblois Pétin, tombé l'arme à la main. Selon
leur habitude, les boches se vengent en brfilant deux mai-
sons. Mais cette sauvagerie à la petite semaine n'impressionne
plus personne. Les patriotes savoyards rentrent en masse dans
nos rangs. Un parachutage est reçu à Viry et pendant le mois
de juin, nos actions sont très nombreuses.
I"' juin: attaque de trois cars de O.M.R. à Arâches. 5
morts et 6 blessés;
4 juin: 93-19, sabotage d'un aiguillage à Valleiry;
5 juin: 93-06 et groupe « Jean Collet ». Désarmement et
récupération du matériel de 9 O.M.R. au Fayet. 1 F.M., 4
mousquetons et 2 mitraillettes.
7 juin: Groupes « Jean Moënne » et « Raymond Cou-
dard », 18 hommes du groupe des 120 O.M.R. qui avaient
attaqué le 22 mai la « Patrouille Blanche», passent à la Ré-
sistance avec armes et bagages sous les ordres du lieutenant

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