Page 98 - Abbé Marin DUCRET
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- Quelques jours auparavan!. La municipalité
Je Cordon m'avait priê, par devant Ronn~foy,
notaire. de r~ster jusqu'à ce ,1ue le serment me
fot dcmanJi,; et je lui r<'ponclis : Je resterai ju.5-
qu·à ce qu'on ne vc-uille plus cle moi. Mais on ne
me pt1rl~ra pa~ c\e ~erment: on nf;lura qu•a. m~
$Urveiller.
- La municipaliti, de Cor,\on vous Jisait de
rester, s::rns qu'on voue; dc-manrlùt le serment~ '
- La mu!lid;,alité ,1e Cordon ne s'est point
r.ornpromise en cela; car(:'êtait avant l'ohligati,m
pour moi du serment qu'elle me le disait.
- Si le serment ne ,·ous eût pas été dcman<I",
$erit"z•vous parti?
Pas pour !or~.
Pourquoi êtes--vons revenu?
Pour si\uver les {1m~s.
Vous n'ètes qu un fanatique~ que! mal y
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a-t-il à prêter l,:- serment~ Il faut obéir aux lois.
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- Citoyen. ajout~z : aux lois de Dieu plutôt
1-1,u'à ceUes •lt"s hommes.
- Dieu ne commande-c-il pas la soumission
aux pujssanC;eS?
- Oui. quand lem·s lois sont juste~. Dieu a die:
Vou$ serez hai·s. méprisés. tn\inP.s. Jevanc le.<.:
jug~s de la terr~. Pourquoi cela? Parce qu•on n~
pourra pas toujours se ~outneltrc à l~urf:i lois.
~1ai5 le Seigneur ajout" : Lorsque vous se.rez
trainés devant le,; juges <le la terre. réjouissez-
vous, pnrc~ 4ue \rotr~ rêcompen~e sera grande
dan8 le ciel. ~otr.,-Seigneur, les Apôtres et le.s
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