Page 49 - Abbé Marin DUCRET
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             Penclant les premiers mois de  r N4, -  les plu.s
           t,;,Trihles  d~ tous  en Sa,·oie, -  il  put  rester en
           contact  avec  le.s  population.5,  qui,  du  reste,
           ,wai,mt tant besoin de la présence d'nn  prêtre.
             Elles vivaient en un moment de suprême tri.5-
           tesse.  La  Kévolution  continuait ses démolition~
           sacrilèges,  les autels étaient mis  en  pièces  dans
           le~ ég-lises;  les  clochers étaient rasés,  parca que
           saos ,foute,  de  leur  hauteur,  ils  dominaient  les
           maisons voi.sines et manquaient ù  l'égalité rtpu-
           blicaine.
              Et  d'une  paroisse a un~ autre c~s mutilations
           insen~êes  se  pour:-sui\'aient  avec  une  sauvageriê
           qui achevait d'atterrer les fidèles.  Ils craignaient
           la veni,reancc de Dieu. Seule la pensée d'avoir un
           prètre au milieu d'en,c pouvait les  rassurer.
              ~larin Dncl'ey oonnaissait ce pénible état d'âme.
           et sans repo:-; se rendait sur tous  les;  points ,le  la
  •        v,,llée.
              Le  plns  souvent,  il  voyageait.  la  onit;  mais
           aussi.  il  n'hésitait  pas  i1  vi~iter  les  maisons en
           plein jour.  Portant <lans un  petit $.aç  J~s  outils et
           tout  cc,  <lont  11n  horloger ambulant a  besoin,  il
           s'eo  allait de village en  village réparer montres
           et horloges.  Il nvait d"s aptitu<lf\s spédales pour
           ce m<itier qu'exerçait son père (1}.
              Aiasi  pouvait-il  s'introdoire  part,,ut, assister
           les  rnalades.  se renseigner  sur IP.s  he~oins  reli-
           gieux  de  chacnn.  et.  selon  les  circonstances,



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