Page 154 - Abbé Marin DUCRET
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Just:tue-lil, en effet, ,1. Ducr<'y n·avait jamais eu
de feu chez lui. En hiver, il •·enveloppait dans
une granùe peli~•e blanche qu'il ne portait que
dans sa chambre.
l.e vénérable confesseur de la foi ne devait pas
survivre longtemps il tant d'abnégations hèroi-
qucs. En février 1834. Ms• Rey éunt YE>nu con•
sacrer l'église rle l'anioges. il voulut prendre part
a ta cêrernoni~ et contracta, c-n cette froide
saison, une 1111,:ion de poitrine.
La maladie <itait grave: clic fut courte. Pen-
dant les dix jours qu'elle Jura. le mourant i::-arda
tout son calme et sa bonne hum~ur charmante.
c, ll êditia par sa pati~nce, sa gaieté et sa resi--
gnation, <lit J\\. Vuarin. ceux de ses ancien$
proft"sseurs qui se trouvaiP.nt à 1\\élan et les
RR. PP. Jé$uites qui tous de concert'" a renvi
lui prodiguèrent le, soins les plus empressés et
les plus ten<lres.
" Il sentit bientÎlt sa iin approcher, ajoute
,\1. Baud, et uemanda lui-même les secours de la
religion. qu'il reçut avec une foi f't une pi<'té
cxtraontinair~s. Puis il rendit sa belle âm~ a $On
Créateur. le ,c~ mars 1834, à 3 heures du matin. •>
C est en ces termes simple~ et touchants que
J~s cieux contemporains, qui nous ont le plus
laisse- <le souvenirs ~le Sil ,de. nous parlent fle sa
mort;
Le lendemain, il fut, suivant son pieux dCsir.
inhum<\ dans la chapelle de la sainte \'icrge, où
sur une modeste pierre on grava une inscription