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INDUSTRIE DE L’EAU. 241
ech.etle de 0^012 pour mètre
Fig 97. — Coupe du filtre naturel des eaux de la Garonne à Toulouse (page ‘24 i)-
Ion. M. Belgrand a établi au milieu des ter de la Seine pour le service des nettoyages et
rains sourciers un aqueduc étanche, qui re des lavages. Rome, Edimbourg, Bordeaux et
cueille les eaux au moyen d’ouvertures, ou quelques autres grandes viles de l’Europe
barbacanes,percées dans sa partie supérieure. sont dans le même cas. Mais, nous le ré
Un lit de pierraille de 25 centimètres de pétons, ce sont là des exceptions. Dans
hauteur, surmonte l’aqueduc de maçonnerie presque toutes les grandes villes parcourues
et facilite l’entrée des eaux dans les orifices par une rivière, on se contente de ses eaux,
dont est percé le sommet de cet aqueduc malgré le double inconvénient de la varia
souterrain. La figure 97 représente, par une bilité de leur température et de leur état ha
coupe transversale, l’aqueduc qui sert à re bituel de trouble. La filtration de l’eau avant
cueillir l’eau de la source artificielle d’A- sa distribution dans les conduites, est la
vallon. seule obligation à laquelle on se trouve sou
Mais on n’a pas toujours des eaux de mis. Cette dépense quotidienne, très-faible,
source à sa disposition. On se contente alors dispense de toute construction coûteuse.
des courants naturels d’eaux potables, fleuve Le système le plus rationnel serait d’avoir
ou rivière, qui avoisinent les centres de deux distributions d’eaux : l’une d’eau de
population à desservir. source, consacrée à la boisson et aux usages
Les fleuves et les rivières servent à ali domestiques et n’exigeant qu’un faible tribut
menter d’eaux potables presque toutes les de liquide ; l’autre d’eau de rivière ou de
villes qu’ils traversent. 11 est rare qu’une fleuve, fournissant à profusion de l’eau pour
ville arrosée par un fleuve ou une rivière les services publics du nettoyage, du lavage,
aille demander son alimentation en eaux de l’arrosage, etc. C’est ce qui se pratique à
potables aune source éloignée. Il faut pour Paris et à Bordeaux.
cela que les ressources de la ville soient Les prises d’eaux de fleuve n’ont rien de
considérables. Paris est dans ce cas. Tout en particulier. On prend l’eau en amont de la
étant traversée par la Seine, cette ville a ville, et on l’amène, par un canal, au point
renoncé aujourd’hui aux eaux de ce fleuve convenable pour la distribution. Le plus
pour son alimentation. Elle va chercher, à souvent, il faut élever cette eau, soit par des
plus de «30 lieues de distance, Jes sources de machines hydrauliques, soit par des ma
la Dhuis et de la Vanne, réservant les eaux chines à vapeur, afin de pouvoir desservir
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