Page 39 - Historique du 7ieme bataillon Chasseurs Alpins

HISTORIQUE DU 7" BATAILLON DE CHASSEURS ALPINS 23
tués. Mais des patroui,liles envoyées à l,a Jis,ière suffisent à faire cesser
le feu et rendent compte au capitaine que l'ennemi reprend son mouve-
ment de retraite et qu'on peut traverser le réseau de fils de fer. Le
renseignement est envoyé au commandant. Le sous-lieutenant MOREAU
rejoint le capitaine commandant la compagnie avec 11 éclaireurs du
bataillon et se met à sa disposition, les pertes très lourdes qu'il a subies
et un barrage sérieux d'infanterie lui interdisant de poursuivre sa mis-
sion ultérieure. Ses hommes et que'lques autres commencent à couper
k réseau de fils de fer.
« A ce moment, l'homme porteur du renseignement revient et
rend compte que des patrouilles allemandes circulent derrière les élé-
ments de tête et que les autres compagnies n'ont pas encore traversé la
clairière. Le capitaine donne alors les ordres suivants: au sous-lieute-
nant MOREAU, avec une patrouille, de rétablir la liaison; au lieutenant
BuRDALLET, avec une section de la 4° compagnie, d'aHer occuper les
tranchées laissées en arrière et où les réserves ne sont pas encore par-
venues." La patrouille partie la première arrive au moment où l'ennemi
reprenait ses mitrailleuses. Attaqués avec une décision d'une audace
remarquable par le sous-lieutenant MOREAU, les allemands nous aban-
donnent une mitailleuse et un prisonnier.
cc Mais des renforts considérables remontent rapidement le long des
tranchées, obligent la patrouille MOREAU à se retirer et barrent complè-
tement le passage à la section BURDALLET qui vient d'arriver.
cc Il est 17 h. 25, le cercle s'est fermé. Les éléments de la 6" et
de la 4" compagnie, en tout 5 officiers, dont 1 blessé, e.t 137 hommes,
dont 24 blessés sont cernés. Le capitaine délimite un carré sur les qua-
tre faces duque,l on creuse rapidement des tranchées. Dans le fond du
ravin, on entend les clairons sonner la charge, fusils et mitrailleuses
crépiter .....
cc Vers 20 heures, le ca:lme se rétablit complètement. Le capitaine
donne l'ordre de faire passer deux patrouilles le long du chemin allant
à la ferme de Langenfeld, puis vers les ouvrages intermédiaires. La
tête de la première arrive à passer, le reste signalé est aussitôt ar-
rêté et revient avec un blessé; la seconde est vigoureusement ramenée
et a deux hommes tués. Les dernières lacunes du réseau sont bou-
chées.
cc Le 15 juin, au petit jour, de violentes attaques allemandes par-
tent du Bois en Brosse. MaJgré notre feu très nourri, les allemands
avancent en colonne par quatre. Au moment précis où la situation
devient extrêmement inquiétante une rafale de 75 détruit complètement
une des colonnes, le reste s'enfuit. La lisière est littéralement jonchée
de cadavres allemands.
cc A 12 heures, le bombardement de notre artillerie commence. Le
détachement voit de loin le 13" B. C. A. déboucher sur la crête de
l'Hilsenfirst, comme à la manœuvre .....
cc A 1 9 heures, tout est fini. Des renforts aillemands arrivent par
la route de la ferme 1.000/8 et par les ouvrages intermédiaires. Plu-