Page 154 - Guide Agricole 1966
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. LA MÉCANISATION 151
Cependant, il ne faut le pratiquer
que d'une façon modérée car il
écrouit le métal et le rend plus
fragile, surtout s'il est pratiqué entre
200 et 600 °C.
continue suffit, et les déformations ■ Redressage à froid, souvent asso-
se trouvent fortement atténuées.
cié aux chaudes de retrait. Il se
pratique à ! 'aide de leviers ou de
■ Soudures symétriques : on exécute presse et à condition que la forme
la soudure par fractions opposées. et l'épaisseur de la pièce s'y prêtent.
Les effets du retrait sont à peu près
égaux et de sens contraire, et la
déformation se trouve très réduite.
■ Soudure à pas de pélerin : on
divise la soudure en fractio~ dont
la longueur correspond au cordon ■ Chaudes de retrait : c'est le phéno-
déposé par une électrode, et on mène du retrait qui résulte du
soude dans l'ordre et dans le sens refroidissement du métal, qui est
indiqué par le dessin ci-contre. utilisé dans ce procédé. Il faut dis-
poser d'une source de chaleur telle
qu'une flamme oxyacétylénique (cha-
' 4 5 lumeau soudeur, par exemple). L 'opé-
1 ration consiste à chauffer au rouge
1 1 cerise (plus de 800 °C) les parties
+- 14- ·~ dans lesquelles on veut provoquer
un retrait (bosse sur une tôle, partie
cintrée à redresser, etc.). Le refroi-
■ Il faut également se souvenir que dissement naturel ou accéléré à
pour les soudures de forte section, l'aide d'eau froide corrigera le défaut.
l'emploi d'une électrode de gros
diamètre qui permettra d'obtenir en La chaude de retrait doit parfois être
une seule passe le cordon désiré, répétée plusieurs fois mais elle ne
donnera moins de déformations que doit être appliquée que sur l'acier
plusieurs cordons successifs, exécu- doux qui ne prend pas la trempe.
tés avec des électrodes de plus petit
diamètre.
3 / Après soudage.
■ Martelage des soudures : il pro-
voque un allongement local du métal
en cours de refroidissement. Il com-
pense ainsi l'effet du retrait et atténue
les déformations.