Page 120 - Collection Insectes
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I I 2 Comment on collectionne.
exclusivement composée de coquilles de Foramini
fères. Il faut alors se résoudre à l’examiner entière
ment ; mais, si le sable ou d’autres débris sont prédo
minants, on peut éviter beaucoup de retards et de
peine, en cherchant à condenser, à séparer mécani
quement les coquilles que l’on recherche. On y par
viendra, comme nous allons l’indiquer, par un pro
cédé qui n’exige qu’un outillage restreint et peu dis
pendieux. Il se compose d’un entonnoir avec un tré
pied, de deux cuvettes à bec et de quelques morceaux
de mousseline fine, à trois mailles au millimètre, ou
de cette étoffe de soie fabriquée spécialement pour
le blutage de la meunerie. On place l’entonnoir, sur
lequel on a tendu l’étoffe humide, dans une des
cuvettes, tandis que, dans la seconde, on a versé de
l’eau sur le sable bien sec. La moyenne partie des
Foraminifères viennent flotter à la surface, et si,
après avoir laissé reposer un moment pour ne pas
engorger les mailles du filtre par la vase fine, on
verse l’eau sur l’étoffe, on y recueillera une grande
quantité de coquilles (ainsique des Radiolaires et des
Diatomées), que l’on enlève ensuite facilement avec
un gros pinceau de blaireau. Il va sans dire qu’on a
préalablement séché l’étoffe. La mousseline peut
laisser passer les plus petites espèces, mais on les
retrouvera dans la cuvette inférieure. C’est là un pro
cédé rapide, mais une seule cuvette peut suffire au
besoin. On sait, en effet, que tous les corps flottants
mouillés vont, après un certain temps, gagner les
bords du liquide qui les baigne. Si donc on laisse
reposer suffisamment la cuvette avec le sable, les
Foraminifères s’accumulent tous contre la paroi et y
restent fixés si on enlève avec précaution l’eau au
milieu du vase, ou mieux si on la siphone. Une fois