Page 116 - Collection Insectes
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îo8          Comment on collectionne.

                filet en torme de bonnet de coton maintenu béant par
                un cordon circulaire et fait d’une fine mousseline. Au
                bout de quelques minutes de traînage, on retire le
                filet de l’eau et on le retourne dans une cuvette ou
                un bocal plein d’eau de mer. On agite un peu la
                mousseline pour en détacher tout ce qui peut y
               adhérer, et bientôt, dans la cuvette, on voit flotter, à
               côté de beaucoup d’autres animaux, de jolies petites
                Méduses.
                  Au nombre des Méduses, on peut encore compter
                les Siphonophores, qui en sont très voisines. La
                plupart sont très allongés et présentent des orne­
                ments d’une variété inouïe : filaments pêcheurs gar­
                nis de franges innombrables, flotteurs remplis d’air,
               sacs bourrés d’œufs, outres servant à la digestion,
                boucliers pour les défendre, etc., le tout d’une très
               grande mollesse et transparent comme du cristal.
                Ces Siphonophores flottent à la surface de la mer,
               où, avec un peu d’habitude, on finit par les recon­
                naître à leurs tons irisés et à leurs taches colorées.
               On les récolte en glissant sous eux une cuvette et en
               les soulevant lentement. 11 sont d’une extrême fragi­
                lité. Il faut aussi éviter de les toucher, car leur con­
               tact est souvent très douloureux, parfois même dan­
               gereux, ainsi que le cas se présente pour la Galère.
                  Donnons maintenant, d’après M. Charles Gravier,
                quelques conseils pour tuer et conserver tous ces
               Cœlentérés nageurs.
                  Les Méduses de grande et de petite taille se prépa­
                rent de la même façon. On les tue en versant dans
                le récipient qui les contient une faible dose de formol
                (aldéhyde formique à 40 p. 100); elles meurent, en
                général, fort bien étalées. On peutles laisser pendant
               quelque temps dans le formol à 5 p. 100. Finale-
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