Page 24 - Coeurs Vaillants Num 13
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      CROCODILES





    Tels de gros lézards, les crocodiles sont les                                           Narines se, ,
   plus forts des reptiles actuels. Ils habitent les                                     fermant à volonté
   eaux douces et saumâtres de l’Afrique Tropi­
   cale, l’Asie, l’Australie et l'Amérique Centrale.
   Celui du Nil, le plus commun, qui portait le
   nom de Champsa dans ('Antiquité, était choyé
   et vénéré dans les nécropoles de Thèbes,
   Maabde, Samoun.
    On connaît environ une vingtaine d'espacés,
   de ces reptiles, parmi lesquels figurent câimans
   et gavials ; leur taille est très variablecelle
   du « diasique », ou crocodile vert des” Ouoloffs,
   de la Sénégambie, peut dépasser 7 mètres, tf
   n'Sst pas rare au Cap, en Syrie et à Madagascar,                                        ■f 4ème derrf-
   Le plus commun est l'alligator du Wèsissipi,                                               "passan / dans
   ou caïman à museau de brochet. O*est cette,
   espèce très prolifique qui alimente les ménage^                                            rèdhancj'ure
   ries et les muséums des divers pays. -••• ’                                                de /a mandibule








       Queue :
      !& à 2 o eicussons
      doubles'1.












                                                                             Carnivore et aquatique, le crocodile sort de
                                                                           l'eau dès que la chaleur du soleil lui paraît
                                                                           suffisante ; il s'étale et dort jusqu’au crépuscule.
                                                                           La nuit venue, il retrouve son agilité et se met en
                                                                           chasse pour trouver sa nourriture, composée
                                                                           de poissons, oiseaux et> mammifères divers.
                                                                           Le corps totalement immergé, le sommet de sa
                          I8à 2o                                           tête seul hors de l'eau, il épie la venue des ani­
                          ' écussons osseux                                maux qui viennent se désaltérer, puis, les sai­
                                                                           sissant aux jambes, il les entraîne pour les noyer
                               simpfes                                     et s'en repaître ensuite.
                                                                             Doué d’adresse, sa force réside surtout dans
                                                                           sa queue, arme terrible qui, d'un coup, peut
                                                                           renverser et mettre à mal un buffle. Grâce à ses
                                                                           narines qui se ferment et à ses poumons volu­
                                                                           mineux, il peut rester des heures entières com­
                                                                           plètement immergé. Farouche et peureux sur
                                                                           la terre, malgré sa démarche lourde et embar­
                                                                           rassée, il accomplit de longs voyages. Parfois,
                                                                           la nuit, il pousse un beuglement semblable à
                                                                           celui du veau. Il paraît que durant qu'il dort,
                                                                           la gueule ouverte, le Trochilus (colibri) s'in­
                                                                           troduit dans l’intérieur pour y capturer les nom­
                                                                           breuses sangsues qui adhèrent à sa langue et à
                                                                           son palais.
                                                                            Dans un trou de sable, la femelle pond 25 à
                                                                           90 œufs blancs, de la taille de ceux de notre
                                                                           oie domestique, qu’elle couvre de feuilles et
                                                                           d’herbes sèches ; en deux à trois mois, ils don­
                                                                           neront naissance à des petits crocodiles de
                                                                           0,17nl-0,20m, si, d'ici là, ils ne sont pas la proie
                                                                           des vautours.
                                                                            Hormi l'homme, qui les chasse pour leur robe
                                                                           carapâcée, leur musc, leurs dents, leurs griffes,
                                                                           on ne connaît pas d'ennemis aux crocodiles.
                                                                           La chair de leur queue a la saveur et la finesse de
                                                                           celle du porc. Ces animaux s’apprivoisent facile­
                                                                           ment, pris jeunes, mais... grandissent fort
                                                                           vite !                        ESGI.
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